C’est entendu, la formation est stratégique, la #formation est un levier de croissance, la formation améliore l’employabilité… Mais il arrive aussi que la formation soit, tout simplement, obligatoire. En 2014, près des deux tiers des entreprises ont financé des prestations de ce type pour leurs salariés. Quelle est l’ampleur de la consommation de formations obligatoires ? Quelles entreprises, quels salariés y ont recours ? Ont-elles un impact sur les politiques de formation ? Le Cereq a consacré en août un rapport d’études de 70 pages à ces questions. Nous l’avons lu pour vous.

Qu’entend-on par « formations obligatoires » ?

Les formations obligatoires sont essentiellement de deux types :

  • Les formations exigées par le code du Travail (articles L. 4141-1 et suivants) pour assurer le respect par l’employeur de ses obligations en matière d’hygiène et de sécurité (sur le lieu de travail en général, et en fonction des risques spécifiques, chantiers, usine, laboratoire…).
  • Les formations propres à certaines activités ou à l’usage de certains appareils (par exemple les appareils de chantier), imposées par des textes réglementaires spécifiques : permis, habilitations…

Le type de formation le plus répandu parmi les entreprises

En 2014, 47% des entreprises ont financé des formations obligatoires d’hygiène et sécurité, 48% des formations et habilitations réglementaires. Au total, 63% d’entre elles ont financé l’une et/ou l’autre de ces types de prestations. Et si on laisse de côté celles qui n’ont pas du tout acheté de formation, le pourcentage des entreprises consommatrices de formations obligatoires monte à 72%.

Qui achète des formations obligatoires ?

L’étude du Cereq précise que « la fréquence du recours aux formations obligatoires dépend de la taille de l’entreprise, de son secteur d’activité, de sa structure de qualifications, de la qualité de sa clientèle et de l’intégration de normes de production »

Quelles sont les caractéristiques de ces formations ?

Les formations obligatoires sont plus courtes que les autres : 20 heures en moyenne, contre 71 heures toutes formations confondues. Ce qui n’est pas surprenant : ces cursus sont encadrés par les textes, et ne correspondent jamais, par définition, aux formations longues de plusieurs centaines d’heures qui rehaussent la moyenne.

Quel effet sur les politiques de formation ?

Autre enseignement de l’étude : les entreprises qui ont eu recours à des formations obligatoires se tournent davantage vers l’extérieur pour bénéficier d’un accompagnement : majoritairement, auprès de leur Opca, mais aussi d’un organisme de formation, d’un consultant… Leurs attentes vis-à-vis de l’Opca sont plus importantes. Elles sont aussi plus nombreuses à effectuer un versement complémentaire facultatif à ce dernier ; globalement, elles dépensent davantage pour la formation.

Partagez cet article