La #formation hors temps de travail profite à ses bénéficiaires, mais aussi, le plus souvent, à leurs entreprises : c’est ce qui ressort d’une infographie publiée par Inffo Formation et réalisée à partir d’une étude du Fongecif Ile-de-France. Des données partielles, fondées sur un dispositif particulier, mais qui donnent une idée du rôle que peut jouer le « hors temps de travail » dans le développement des compétences des collaborateurs. L’occasion, aussi, de comparer deux dispositifs d’accès à la formation : FHTT et Cif.

La formation hors temps de travail : un dispositif mal connu

« Les bénéficiaires d’une formation hors temps de travail : que sont-ils devenus ? » C’est le titre de l’étude que le Fongecif Ile-de-France a commandé à l’Observatoire des transitions professionnelles. Créé à l’origine par trois Fongecif, ce dernier organisme est devenu en 2015 un #outil financé par le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), et mis à la disposition de tout le réseau des Fongecif.

L’étude porte sur les cursus financés dans le cadre du dispositif « formation hors temps de travail » (FHTT), créé par la réforme de 2009. La FHTT peut être organisée en complément d’un Congé individuel de formation (Cif) ou d’une validation des acquis de l’expérience (VAE). Elle porte sur des formations longues, d’au moins 120 heures, et jusqu’à 1200 heures. L’Opacif (c’est-à-dire l’Opca chargé du Cif, souvent le Fongecif) prend en charge les frais pédagogiques, dans la limite d’un plafond.

Une majorité de diplômés

Premier enseignement de l’étude : à la différence du Cif, qui bénéficie d’abord aux moins qualifiés, la FHTT est surtout suivie par des salariés de niveau au moins bac+3. En effet, 57% des bénéficiaires avaient déjà un diplôme de niveau I ou II (soit licence ou au-dessus) au moment de commencer leur formation. Or, selon l’enquête emploi de l’Insee, ces catégories ne représentaient que 22% de la population salariée en 2015.

A quoi mène la FHTT ?

Les salariés qui entreprennent une formation hors temps de travail le font sans avoir besoin de prévenir leur employeur. On pourrait donc penser qu’ils sont au moins aussi nombreux, voire plus, à envisager une reconversion que les bénéficiaires du Cif, qui doivent eux nécessairement construire leur projet en concertation avec l’entreprise. Ce n’est pourtant pas le cas : le souhait d’évoluer dans son emploi actuel arrive en tête des motivations exprimées (61%), devant celui de changer de métier (48%, un peu moins de la moitié). Les proportions sont inverses dans le cas du Cif (respectivement 40% et 65%) (source : L’impact du Congé individuel de formation, 3e évaluation nationale, décembre 2014).

Source : Actualité de la formation

 

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