“Un gâchis abominable” : c’est l’expression du Premier ministre lorsqu’il constate que des centaines de milliers de postes ne sont pas pourvus en France alors que le taux de chômage est encore supérieur à 9%. En toute logique, les hôteliers-restaurateurs devraient pouvoir trouver sans difficulté des maîtres d’hôtels, les entreprises de travaux publics des chefs de chantier, les sociétés des programmeurs informatiques.

Ce n’est pas le cas.

Les raisons en sont connues : Des salaires qui ne sont parfois pas motivants, un manque de “compétence” pour pourvoir certains postes.
Pour Édouard Philippe, il est “indispensable de relever le niveau de formation de la population” pour affronter les prochaines années alors que nombre de métiers jusqu’ici traditionnels vont disparaître, remplacés par de nouveaux dont on n’a pas encore forcément l’idée. L’Intelligence Artificielle, la robotisation – pour ne rien dire de l’Ubérisation – vont tout bouleverser.
D’où la volonté du gouvernement de “remettre à plat” la formation, qui doit “être orientée vers les plus fragiles qui sont aujourd’hui ceux qui peinent le plus à se former” selon l’hôte de Matignon. Il veut briser cette logique perverse qui fait que ce sont les plus compétents (formés) qui continuent à se former.
Il a donc annoncé devant le MEDEF un plan de 15 milliards pour les prochaines années – dont 2,5 milliards dès 2019 – qui s’avérera colossal s’il devient réellement effectif.

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