Le temps nous enseigne la frugalité pédagogique

Avec le temps un formateur vieillit. En début de carrière il est tout fringant. Il se charge de matériel pédagogique : baguettes de bois, gong, batterie de feutres, gamme de post-it colorés, il bourre ses sacoches de lego, de kaplas, de papiers et trames diverses pour la créativité[1]. Il est fier de sa mallette pédagogique. Il a mis dedans toute son astuce.

Enseigner avec toujours moins

Et si on enlevait encore à la situation d’autres ingrédients que se passerait-il ? Lorsque les enseignants se préoccupent de développement durable ou qu’ils sont contraints à des économies, ils imaginent encore. Comment faire avec moins de papier, moins de cahiers, moins de feuilles ou de surfaces de projection. Pourquoi ne pas mieux exploiter les manuels pour réduire l’usage des photocopieurs ? Finalement ces manuels peuvent être mieux et complétement exploités plutôt que seulement survolés.

Jugaad signifie débrouillardise en Hindi. Lorsqu’il n’y a rien il y a quand même quelque chose, c’est le principe de la Jugaad éducation de tirer parti de ce qui se trouve là, de le bricoler et d’en faire quelque chose. Cette résilience créative s’efforce de transformer les rebuts, les objets délaissés ou usés en outils d’apprentissage, de tirer parti des forces de la nature pour mettre à disposition des ressources ou stimuler les imaginations et l’envie d’apprendre. (exemples relevés par Frédéric Duriez)

Et il est encore possible d’imaginer un plus grand dénuement comme ce tenace enseignant Ghanéen qui enseigne l’informatique sans ordinateur. Imaginer le rêve d’un homme passionné qui reproduit au détail près l’image d’un écran sur un tableau noir à la craie pour dire à ses élèves un monde qui existe et dont ils pourront s’approcher un jour…


Repéré depuis https://cursus.edu/articles/42292/enseigner-avec-presque-rien#.XH43Di97RTZ

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