L’idée que le succès repose uniquement sur l’effort individuel, sans aucune aide extérieure, trouve ses racines dans le concept français de “l’homme autodidacte”. Des figures comme Benjamin Franklin ont popularisé cette vision au XIXe siècle, dans un contexte d’éloge de l’autonomie et de l’initiative individuelle (Le Meur, 1998).

Le mythe de la pensée positive absolue

Ce mythe, issu notamment des travaux de Norman Vincent Peale (The Power of Positive Thinking, 1952), postule que la simple pensée positive peut suffire à surmonter tous les obstacles. Si l’optimisme a des bienfaits démontrés (Martin-Krumm, 2012), comme une meilleure gestion du stress, nier les émotions négatives peut avoir des effets contre-productifs.

Le mythe du bonheur universel comme objectif ultime

Depuis l’eudaimonia d’Aristote, l’idée que le bonheur est l’objectif principal de la vie humaine est omniprésente. Dans la psychologie positive contemporaine, cette quête du bonheur est parfois considérée comme une injonction universelle. Pourtant, les aspirations humaines sont bien plus diverses.

Le mythe du potentiel illimité

Ce mythe, popularisé par des mouvements comme le Nouvel Âge, soutient que tout est possible avec suffisamment de volonté. Bien que cette vision soit motivante, elle ignore les contraintes biologiques, sociales et contextuelles qui façonnent les trajectoires individuelles (Bandura, 2001).

Le mythe de la perfection personnelle

L’idée qu’un individu peut atteindre un état parfait de maîtrise de soi et de ses émotions découle d’une mauvaise interprétation de philosophies comme le stoïcisme. En réalité, les erreurs, les vulnérabilités et les imperfections sont des éléments essentiels du développement humain (Brown, 2015).

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