Cet article présente 5 activités pédagogiques ayant démontré leurs effets positifs sur le développement de la capacité de transfert des apprenants.

Quels objectifs d’apprentissage ?

On peut distinguer deux grands objectifs d’apprentissage : la mémorisation et le transfert (Mayer, 2002). La mémorisation est la capacité à se rappeler ou à reconnaître du contenu déjà présenté. Par exemple, réciter une définition, un chiffre… Le transfert est la capacité à utiliser ce qui a été présenté dans une situation nouvelle. Par exemple, appliquer ou adapter une méthode dans un contexte nouveau. Il est clair que l’objectif de tout enseignement ou formation est la capacité de transfert à long terme : les apprenants doivent être capable d’appliquer ce qu’ils ont appris ici et maintenant plus tard et dans un autre contexte (Halpern et Hakel, 2003).

1. Tester

De quoi s’agit-il ?

Se tester consiste à faire l’une des activités suivantes sans avoir accès aux documents d’étude :

  • se remémorer son contenu (rappel libre),
  • répondre à des questions (ouvertes ou fermées),
  • reconnaître des éléments présentés parmi une liste d’éléments.

Ici l’activité de test n’a pas pour objectif la certification d’un niveau, mais l’amélioration de la compréhension. Elle est effectuée à des fins purement formatives. Cela diffère donc d’un examen.

2. Susciter le questionnement

De quoi parle-t-on ?

Se questionner consiste à émettre des commentaires sur le contenu d’un document pendant l’apprentissage de celui-ci, dans le but de relier les informations présentées à la fois aux informations présentées précédemment ainsi qu’à ses propres connaissances. Cela conduit à générer des inférences / suppositions qui vont au-delà du contenu strict du document.

Inciter explicitement les apprenants à émettre des commentaires lors de l’étude d’un document augmente leur capacité de transfert.

3. Faire résumer

De quoi s’agit-il ?

Résumer consiste à reformuler les idées principales d’un document (texte, audio ou vidéo) avec ses propres mots.
On restreint ici à une production verbale (mots clés, phrases …) et non sous forme graphique (dessins, cartes conceptuelles …). Le résultat final est plus court (ce n’est pas de la paraphrase). Enfin, comme précédemment, l’activité est faite en ayant toujours accès au document d’origine (sinon cela revient à se tester).

4. Les tableaux de comparaison

De quoi s’agit-il ?

Un tableau dont l’objectif est de comparer des concepts en fonctions de critères. La ligne d’en-tête contient les concepts à étudier et la colonne de gauche contient les critères. Les différents concepts ou critères peuvent être déjà fournis ou laissés aux choix de l’apprenant.

5. Les cartes conceptuelles

De quoi s’agit-il ?

Les cartes conceptuelles sont des représentations des liens entre différents concepts sous forme de graphes. Les concepts constituent les nœuds d’un réseau (cercles) et des verbes ou mots-clés décrivent les relations entre les concepts (flèches).

Conclusions

Cinq activités facilement utilisables en formation ont été présentées dans cet article. Un point important est que celles-ci sont efficaces même en l’absence de retours de la part de l’enseignant ou du formateur. Ainsi, les faire réaliser est bénéfique même si l’on ne peut fournir de commentaires aux apprenants sur leur travail. Évidemment, c’est encore mieux si l’on peut le faire (Hattie et Timperley, 2007).


repéré depuis : https://www.innovation-pedagogique.fr/article6516.html

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