Depuis le 2 mai 2024, il faut mettre la main à la poche pour utiliser son compte personnel de formation. Mais il existe des exceptions.

Tout le monde devra-t-il payer ces 100 € ?

Non. Exonérés de la mesure, les demandeurs d’emploi n’auront pas à débourser 100 € s’ils utilisent leur CPF.

Les salariés pourront, quant à eux, demander à leur employeur de prendre en charge ces frais. Un financement peut aussi être prévu en application d’un accord d’entreprise, de groupe ou de branche ou par un opérateur de compétences. Renseignez-vous. Mais attention : l’abondement doit être réalisé par l’employeur au moment de la constitution du dossier de demande d’inscription en formation sur la plateforme.

« La participation de l’entreprise est déjà possible, souligne Arnaud Portanelli. S’ils n’ont pas suffisamment d’argent sur leur CPF pour financer une formation, les salariés peuvent demander un abondement à l’entreprise qui paie alors directement l’organisme via la plateforme officielle. C’est une bonne chose, car cela va favoriser le dialogue entre le salarié et l’employeur sur les questions de formation. Mais cela risque de mettre à l’écart les employés les moins qualifiés qui ne seront pas en position de force pour négocier. » Le reste à charge sera en effet de 100 € pour tous, quel que soit le salaire.

Par ailleurs, les titulaires de CPF seront exonérés de la participation de 100 € lorsqu’ils mobilisent les points issus de leur compte professionnel de prévention (C2P). Elle ne sera pas non plus due si le salarié bénéficie d’un abondement « accident du travail ou maladie professionnelle » (AT/MP) ou s’il utilise son CPF pour une reconversion, précise le décret.

Enfin, les fonctionnaires en sont aussi exonérés. Pour l’instant.

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