Corriger, évaluer, contrôler, noter. Des termes qui constituent le quotidien des enseignants, mais qui ne recouvrent pas la même réalité. Par habitude de langage ou raccourci pédagogique, on les assimile pour signifier la même idée : savoir si les apprenants apprennent ou non.
Pourtant, les intentions à la base même du contrôle et de l’évaluation ne sont pas les mêmes partout et surtout, n’impliquent pas le même regard sur l’apprenant et le rôle de l’enseignant.

Différentier pour mieux enseigner

Le contrôle est un dispositif construit par le formateur pour établir la conformité ou non entre, d’une part un résultat attendu, une norme, une procédure type et d’autre part le résultat obtenu. Dans une vision générale de la pédagogie, on peut dire que :

« l’idée de contrôle se réfère plutôt au modèle dominant qui présuppose que l’apprenant apprend ce que le maître enseigne et qu’il s’agit de remplacer le vide de l’ignorance du premier parle savoir du second. Il s’agit surtout de transmettre et de reproduire » (Jean-Pierre Nossent ).

L’évaluation quant à elle a pour origine le mot valeur, précédé du préfixe “ex “ qui exprime “extraire de“. Évaluer c’est ainsi chercher la valeur de quelque chose, de quelqu’un la dégager d’un ensemble de faits, d’idées. Elle est par nature individuelle et se réfère à une situation particulière.

Il semble ainsi impératif de s’interroger sur les buts poursuivis lorsque l’on met en place un dispositif de contrôle ou d’évaluation. S’agit-il de transmettre un résultat chiffré, calculé par rapport à une norme établie ou souhaite-t-on donner des informations sur un processus d’apprentissage individuel ?

Références

 

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