Il ne fait aucun doute que l’intelligence artificielle (IA) sera de plus en plus omniprésente dans les années à venir. En fait, elle est probablement déjà utilisée aujourd’hui par chacun·e d’entre nous, souvent sans que nous nous en rendions compte. Alors, qu’en est-il de l’intégration de l’IA dans le domaine de l’éducation? Peut-elle nous être utile d’une manière ou d’une autre? Cet article explore une façon d’exploiter l’IA à notre avantage. Une collaboration avec Jean-François Meunier, conseiller pédagonumérique au Service national du RÉCIT de la formation professionnelle.

Par Jean-François Meunier, M. Éd, D., conseiller pédagonumérique, Service national du RÉCIT de la formation professionnelle

Au cours des deux dernières années, l’IA s’est révélée à un rythme fulgurant. Il suffit de penser aux assistants vocaux, comme Siri et Alexa. Récemment, elle est également apparue sur Facebook lors des recherches. Contrairement à certaines idées reçues, les téléphones ne nous écoutent pas réellement. Ils communiquent plutôt la position géographique de divers logiciels. Par exemple, si nous sommes chez un ou une amie qui vient d’acheter une nouvelle voiture et que nous en cherchons les caractéristiques sur Internet, toutes ces informations sont croisées pour que l’IA puisse nous suggérer l’achat de ce véhicule, voire plus. Des logiciels tels qu’Antidote exploitent également l’IA, et avec sa version 12, ils renforceront encore cette utilisation en offrant des outils pour réécrire, retoucher, modérer et raccourcir les textes. Enfin, qui n’a pas de liens vers ChatGPT ou Copilot dans ses favoris, en ce moment ?

COMMENT LE FAIRE UTILISER PAR LES ÉLÈVES

Tout d’abord, il est important de souligner les défis que l’IA générative (IAg) peut poser, ainsi que certaines orientations du ministère de l’Éducation du Québec concernant son utilisation e en salle de classe. Selon Patrick Giroux, professeur de technologies éducatives à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), bien qu’il soit nécessaire de former les élèves à son utilisation, il est essentiel de développer « la pensée critique face à cela. Il va falloir apprendre à être critique, à contre-vérifier » (Patrick Giroux cité dans Martine Rioux, 2023).

COMMENT L’UTILISER DANS L’ÉVALUATION DES APPRENTISSAGES

Lors de la conférence à la Formation Conjointe Collaborative (FCC) des conseiller(ère)s pédagogiques RÉCIT, une enseignante a fait part d’une problématique spécifique. Face à des élèves ayant des troubles du spectre de l’autisme (TSA), elle éprouvait des difficultés à capter leur intérêt pour l’écriture et la lecture. On pourrait établir un parallèle similaire avec les garçons au secondaire. En effet, dès la sixième année, « les filles surpassent les garçons, affichant des rendements scolaires nettement supérieurs dans 32 pays occidentaux, y compris au Canada » (Boyer, M-C., 2009). Alors, comment capter l’attention de ces élèves ayant un TSA?

Pour maximiser les avantages de l’IA tout en minimisant les risques, il est essentiel de former le personnel enseignant à l’utilisation de ces outils et de développer la pensée critique chez les élèves. En intégrant l’IA de manière éthique et éclairée, il est possible de transformer les défis éducatifs en opportunités, préparant ainsi les générations futures à naviguer avec succès dans un monde de plus en plus numérisé.

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