C’est en creux dans la future loi #formation qui est en cours d’examen au Conseil d’Etat : le modèle d’une « formation budgétée et planifiée » va céder la place à un modèle de type « entreprise apprenante ». Cette transformation profonde des pratiques de formation va conduire les entreprises françaises à s’aligner sur leurs homologues étrangères, notamment anglo-saxonnes.

La fin du plan de formation et des co-financements

La loi dite « Delors » de 1971 est définitivement morte et enterrée. Il aura fallu 3 lois successives (2009, 2014, 2018) et trois gouvernements sous trois présidences différentes (Sarkozy, Hollande, Macron) pour en venir à bout. Mais cette fois-ci « l’exception pédagogique française » n’a plus lieu d’être.

Le modèle de « l’entreprise apprenante » va pouvoir enfin se développer en France

Dans les années 1990, pendant que nos entreprises françaises multipliaient les services de gestion administrative de formation, leurs consœurs américaines, anglaises, européennes du Nord développaient des approches d’entreprise apprenante.

Quand la perfusion va être débranchée, dès le 30 septembre 2019 voire dès septembre 2018, les entreprises seront condamnées à réinventer un nouveau paradigme pour la formation. Et « l’entreprise apprenante » sera probablement l’approche qu’elles privilégieront. Car, associée à des démarches de digitalisation de contenus, de communautés d’#apprentissage et de déploiement d’actions de formation en situation de travail, elle est une réponse pragmatique et efficace aux besoins en développement des compétences qui sont en train d’exploser.

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