Une entrepreneuse était poursuivie devant le tribunal correctionnel de Saint-Omer (Pas-de-Calais), le 21 juin. Elle est accusée d’avoir organisé des sessions de formation fantômes et empoché plus de trois millions d’euros.

Abus de biens sociaux

 À la barre, Aurore M., baisse les yeux, l’air penaud. La dirigeante de l’entreprise Happy Form, 37 ans, est poursuivie pour abus de biens sociaux, blanchiment, faux et usage de faux. L’organisme de formation qu’elle a créé à Muncq Nieurlet (Pas-de-Calais) est accusé d’avoir dispensé des formations fantômes à plusieurs centaines de personnes, le tout facturé à la Caisse des Dépôts et consignations (CDC), qui gère le financement des CPF. En moins de deux ans, Happy Form aurait formé 1595 personnes et touché plus de trois millions d’euros, permettant à dirigeante de se verser plus de 300 000 euros de dividendes entre 2020 et 2021 !

Pas de formation dispensée

« Les cadeaux que vous faisiez à vos stagiaires ne sont en aucun cas des supports de formation, ils n’auraient jamais dû être financés par l’argent du CPF ! » argumente Me Holleaux. « À part l’envoi de la clé USB, quelle action de formation proposiez-vous ? Aucune !

Réquisitions sévères

Il est près de minuit lorsque l’audience de ce premier procès pour escroquerie au CPF prend fin, après les réquisitions sévères prononcées par le procureur Mehdi Benbouzid : 300 000 euros d’amende pour l’entreprise et trente mois de prison, dont six ferme, à l’encontre d’Aurore M. Le jugement a été mis en délibéré au 20 septembre.

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