Castor, pin-up, guide de montagne, potiche ou encore quinqua tiré à quatre épingles, la mascotte a pris tous les visages et tous les rôles. Impossible d’y échapper dans les années 2000. Aujourd’hui, elle s’accroche encore à nos chers modules et s’accapare souvent la vedette. La télé a vu disparaître ses speakerines, l’e-learning arrivera-t-il à se débarrasser de ses mascottes ?


Pourquoi une mascotte ?

(© Olivier PAUTOT)

Avant de lui réserver une place au Père-Lachaise, voyons pourquoi elle a été longtemps indissociable de l’e-learning.

Remontons un peu dans le temps, aux premières années de l’e-learning, où l’exercice demandé aux concepteurs pédagogiques était de passer de la formation en salle à la formation en ligne. Les supports mis à leur disposition étant généralement ceux utilisés par le formateur, le constat a été rapide : l’histoire à raconter n’était pas très fun.
La mascotte a donc été invitée pour compenser l’absence du formateur, pour apporter un peu d’humanité dans les modules e-learning et tenter de rendre le tout agréable. Bien souvent cantonnée à lire à haute voix le texte présent à l’écran, elle a malheureusement rarement eu le talent de Fred & Jamy (C’est pas sorcier). L’exercice de rendre passionnant un sujet qui l’est peu nécessite des talents que l’e-learning a rarement eu les moyens de s’offrir. Sa présence (plus ou moins heureuse) s’est rapidement généralisée, et est devenue un incontournable de l’e-learning.


Le casting

(mascotte © elearning.net)

Dans un module e-learning, la mascotte n’a pas qu’un rôle à jouer, elle invite souvent d’autres camarades de jeu, en effet les rôles à endosser sont multiples :

Le présentateur. Il accueille l’apprenant, explique « les règles », il rythme le module avec des transitions et donne les consignes. Il ne transmet pas la connaissance, il joue donc réellement un rôle d’encadrement. Bref, c’est lui qui commande : « Oui chef !! »

L’expert. Il intervient pour introduire ou exposer les connaissances, il commente parfois les résultats des exercices. Il est le référent, le « sachant ».

Les personnages des saynètes de mise en situation. Ils sont là pour illustrer la mise en pratique des cas théoriques.

L’apprenant. Rarement présent en e-learning, c’est souvent un avatar dans les serious-games qui représente l’apprenant lui-même. Il sert à s’immerger plus facilement dans la formation.


Comment s’en passer ?

La mascotte est apparue avec la promesse d’humaniser le e-learning. Elle a égayé par petites touches nos écrans, et rendu plus agréables quelques séquences un peu lourdes, mais l’effet n’a pas été magique.

Et puis d’un coup, avec les MOOCs, on a trouvé un truc formidable : les vraies gens !

Quoi de plus évident que de donner le rôle d’expert à l’expert lui-même ? Les MOOCs ont débarqué avec leur arme fatale : la vidéo. Ah ! La voilà la vraie humanisation : faire intervenir les humains. Avec un peu de méthode, un peu de préparation et quelques « astuces » de montage, tout le monde est apte à transmettre son savoir face à une caméra.

Sans être particulièrement révolutionnaire, la vidéo apporte une vraie touche humaine à la formation, et donne de l’authenticité et de la proximité entre l’expertise et les apprenants.

Si cependant, malgré tout ce que nous venons d’évoquer, vous avez un rôle formidable à faire jouer à une mascotte et que vous souhaitez lui donner un air naturel, de vraies expressions et un peu d’humanité, regardez alors du côté de Cantoche avec Living Actor.

 

 

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