Yves Epelboin : Je ne suis pas convaincu que la fraude soit un « marché à part entière » où que ce soit. Je ne l’ai jamais vu évoqué à aucun congrès spécialisé dans ce domaine. Les principales plateformes de MOOC délivrent des certificats qui vont de la simple attestation de participation, c’est à dire sans aucune valeur, jusqu’à des certificats vérifiés qui font appel à des technologies sophistiquées de contrôle ou à la bonne vieille méthode classique d’examens en présentiel. FUN, en France, se limite pour le moment à de simples attestations et étudie les diverses technologies possibles.La fraude peut-elle représenter un obstacle à la délivrance de diplômes officiels et reconnus issus de cours en ligne ? Où en est la reconnaissance des diplômes en France et dans le monde ?
L’enseignement à distance existe partout dans le monde. Certaines universités sont plus en avance que d’autres. La fraude n’est pas un problème particulier. Elle n’est pas supérieure à ce qui peut se passer dans un amphithéâtre. Les diplômes obtenus par la voie de l’enseignement à distance sont reconnus comme les autres. Ils ne présentent pas de spécificité particulière de ce point de vue. La #méthode de fraude la plus courante est le forgeage de faux diplômes, ce qui amène les universités à mettre en place des services pour attester (après accord de la personne concernée) de leur véracité lorsqu’un employeur ou une autre université le demande. En soit aujourd’hui la simple fourniture d’un diplôme sur papier n’a plus grande valeur.
Les cours en ligne sont très attractifs et permettent de recevoir une bonne éducation sans avoir besoin de se déplacer. Un inconvénient majeur semble être la #fraude qui représente un marché à part entière aux Etats Unis. Qu’en est-il en France ? Quelles sont les techniques de fraude ? Peut-elle représenter un marché à part entière ?