La désormais célèbre base de données transparente et décentralisée a le potentiel pour offrir un moyen de rémunération à ceux qui partagent leurs connaissances sur la toile, et pour assurer que ces savoirs demeurent accessibles à tout le monde. Explications.
En 1959, le consultant et théoricien du management Peter Druckner affirme que nous sommes en train de pénétrer dans un nouvel âge, où la valeur sera massivement générée par l’usage de la matière grise plutôt que par la force des muscles. Cette nouvelle ère, il la désigne sous le nom d’« économie de la connaissance », convaincu que le savoir deviendra la ressource la plus précieuse de la société, devant les terres cultivables, les matières premières, l’or ou la force de travail. Si Druckner demeure peu connu du grand public, le terme « économie de la connaissance » est aujourd’hui devenu très populaire. Car si son inventeur ne pouvait naturellement pas prévoir le formidable bouleversement que fut l’essor de l’internet, ce dernier a donné à l’économie de la connaissance un sérieux coup de fouet.

Pour combler cette lacune, certains placent aujourd’hui leurs espoirs dans la blockchain, la #technologie devenue mondialement célèbre pour avoir permis l’essor vertigineux du Bitcoin. Larry Sanger, le cofondateur de Wikipédia, y voit un tel potentiel qu’il a décidé de créer une nouvelle version de la célèbre encyclopédie, baptisée Everipedia, intégralement hébergée sur la blockchain. Il entend ainsi construire une nouvelle base de données du savoir, qui, contrairement à sa cousine, sera entièrement décentralisée, et offrira une rémunération à ses contributeurs. Pour cela, Larry Sanger mise sur les tokens (jetons en français), ces sortes de monnaies parallèles construites sur la blockchain.

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