Si l’on souhaite appréhender l’importance des neurosciences cognitives à propos de l’#apprentissage, en général, et de la #formation, en particulier, il apparaît préférable d’éviter l’usage de termes excessifs comme ceux de « révolution » et de « bouleversements ». En effet, si les disciplines qui s’intéressent à la constitution et au fonctionnement du cerveau font appel à des sciences expérimentales, comme la biologie, la chimie, la physique, la modélisation informatique, et à des sciences humaines, comme l’anthropologie, la linguistique et la psychologie, elles sont loin de posséder une théorie au sens fort du terme. Elles ne disposent ni d’un corps d’hypothèses testables reconnu par tous les neuroscientifiques ni d’un ensemble de lois, d’énoncés conditionnels universels, assurant un minimum d’unification dans les processus d’expérimentation et de modélisation. C’est pourquoi il vaut mieux essayer de comprendre les différentes raisons qui autorisent à reconnaitre l’influence des neurosciences cognitives sur l’exercice de l’apprentissage.
 Autrement dit, les neurosciences cognitives interrogent aussi bien des habitudes de pensée que des rentes de situation, des certitudes scientifiques autant que des régularités empiriques. Comme elles sont loin de se référer à un paradigme scientifique unique, à une matrice disciplinaire fédératrice, les neurosciences questionnent les idées reçues dans de nombreuses directions même si elles demeurent approximatives à propos de fonctions cognitives essentielles à l’apprentissage, telle l’imagination.
Le poids des neurosciences cognitives sur l’apprentissage est encore difficile à évaluer en raison du nombre très élevé de recherches entreprises et de l’absence de lois générales. Cependant le développement de l’interdisciplinarité, le croisement des technologies, notamment informatiques, conduisent à envisager une influence de plus en plus grande des neurosciences sur l’apprentissage, voire une révolution ?

Même s’il faut faire preuve de prudence quant à l’importance et à l’influence grandissante des neurosciences cognitives dans l’activité sociale et culturelle des êtres humains, il est intéressant de faire valoir des points de convergence issus de disciplines qui peu ou prou font du cerveau humain l’objet de leurs études et de leurs investigations.

Repéré depuis Pourquoi les neurosciences cognitives modifient-elles la compréhension et la pratique de l’apprentissage ?

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