Lors du passage de la société industrielle à la société postindustrielle, le travail a changé. Les indicateurs de la crise du travail – conséquence de ce changement – sont nombreux : le chômage d’inadéquation (selon l’expression de Christophe Debaisieux dans « Travail, compétence et adaptabilité »), la crise de la #formation, la déqualification des acteurs de l’entreprise, l’incapacité des institutions à promouvoir et à instituer une nécessaire formation permanente, l’échec des 35 heures ou l’émergence de l’uberisation sont autant d’indices de l’incapacité de la société à changer son modèle de base du travail – son « code source », dirait un informaticien.

1. Un apprenant propriétaire de son projet de formation

L’apprenant s’auto-détermine, tant dans l’élaboration de son savoir que dans la conduite de son projet. C’est le principe de la #classe inversée, où ce n’est pas l’enseignant qui transmet le savoir mais l’apprenant qui produit son propre savoir pour lui-même ou pour le groupe (lire aussi la chronique : « Réinventer la formation grâce à l’apprentissage entre pairs »).

Une formation pronant la « coopétition »

La mise en compétition des individus n’est plus la seule manière de mettre en relation les personnes. La coopétition (un mélange d’émulation et de coopération) remplace la compétition. La salle de classe n’est plus le lieu central de l’#apprentissage. Les espaces de travail propices à développer les coopérations entre les individus regroupent des niveaux hétérogènes de compétences et de projets. Enfin, cet environnement promeut le développement individuel et la formation auto-dirigée en mettant fin aux injonctions et au contrôle descendant.

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