D’un coté je vois des entreprises qui communiquent massivement sur leur ambition environnementale, sont fières d’annoncer que leurs salariés ne prennent plus l’avion mais qui a coté non seulement ferment les yeux sur l’impact de leurs environnements de travail numériques mais, en plus, sont se targuent d’essayer d’utiliser l’IA pour tout et n’importe quoi alors que là on atteint des sommets en termes d’impact environnemental.
L’impact environnemental triplement alarmant du numérique
L’impact environnemental du numérique a trois causes principales.
- La première sont les gaz à effet de serre.
- Ensuite vient le fait que nos équipements numériques sont construits avec des matières rares et difficilement recyclables.
- Enfin il y a la consommation d’eau invisible.
L’IA Générative aggrave la situation
A titre d’exemple, une requête sur ChatGPT-4 consomme 10 fois plus d’énergie qu’une requête sur GPT-3.5, les data centers devraient voir leur consommation d’électricité doubler d’ici 2026 et Microsoft, en dépit de ses engagements environnementaux, a vu ses émissions augmenter de 30% en 2023.
Quels leviers pour une sobriété numérique ?
Il y a d’abord une modification des usages..
Bien sur comme l’environnement est un sujet de préoccupation partagé la sensibilisation des collaborateurs est non seulement essentielle mais devrait être simple.
Il faut également sensibiliser les managers en faisant de la sobriété numérique un axe de performance évalué et valorisé (Dis moi comment tu me mesures, je te dirai comment je me comporterai). Cela peut semble basique mais pour moi un des basiques du changement consiste à aligner les évaluations et supprimer les injonctions paradoxales.
Conclusion
Le travail numérique représente déjà la moitié des émissions de CO2 liées à un poste de travail et la multiplication des données et la croissance exponentielle des flux ne font qu’aggraver la situation.
Ca n’est pas une affaire de technologie mais de comportements.