C’EST DEMAIN – Il n’y a pas que l’intelligence artificielle (IA) qui s’améliore au contact du , nos propres fonctions cognitives évoluent par le biais des interactions homme-machine. Il a ainsi été montré que la pratique des jeux augmente notre capacité à traiter des informations en parallèle, à analyser des scènes et à y être réactif, à élaborer et à vérifier des hypothèses quand il est nécessaire de construire une théorie du jeu dans lequel même les règles sont à découvrir, et que cela produit en outre un entraînement musculaire car l’aire corticale frontale – qui gère et anticipe le mouvement – est constamment sollicitée. 
La génération dite Z développe un cerveau qui est différent de celui de ses parents, et acquiert de nouvelles compétences cognitives. Demander à cette génération de participer à la création des AGI (intelligence artificielle générale) par le biais de jeux sérieux comme EyeWire au MIT (une plateforme pour repérer tous les neurones sur des images cérébrales) et la co-éduquer avec les AGI naissantes serait une voie prometteuse pour l’émergence d’une ASI (super-intelligence artificielle) utile à l’humanité. Car, au lieu de créer une intelligence imitant ce que nous sommes aujourd’hui, il serait plus… intelligent de la pousser sur ce qu’elle sait faire de mieux, l’aide à la décision, et co-évoluer avec elle.
 L’impact des touche le cognitif et l’organisation humaine en interface avec les machines. C’est là le changement radical en cours.

Repéré depuis Notre propre intelligence se transforme | Aymeric Poulain Maubant

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