Les amateurs de jazz connaissent bien l’attrait de l’improvisation : un même morceau peut prendre une multitude de couleurs différentes, chacune inspirée par le moment, par le lieu, le public.

En formation, une des clés de la réussite est la personnalisation, la flexibilité, l’adaptation : bref… la capacité à improviser.

Mais l’improvisation, ça ne s’improvise pas. :)

Pourquoi improviser ?

Parce qu’une action de formation a été définie jusqu’en 2019 principalement par son programme, les formateurs ont été contraints de s’y tenir. Et quand l’ensemble de la partition est écrite sans marge de manœuvre, l’improvisation est impossible.

Heureusement, aujourd’hui une action de formation c’est « un parcours pédagogique permettant d’atteindre un objectif professionnel ». Ouf ! Adieu le programme imposé, l’improvisation devient possible.

Improviser, c’est s’ajuster, s’adapter, enrichir, personnaliser son intervention en fonction du contexte, de l’inspiration et de l’ambiance.

Concrètement, improviser en formation cela permet de :

  • donner plus ou moins d’importance aux sujets traités en fonction des prérequis et des attentes des participants ;
  • changer l’ordre des séquences par exemple, si un groupe préfère commencer par l’expérimentation pratique avant d’attaquer les bases théoriques ;
  • adapter les exemples fournis en fonction du contexte professionnel du groupe ;
  • imaginer au pied levé de nouveaux exercices ;
  • ajouter ou supprimer des séquences en fonction des attentes et des besoins ;
  • se mettre en retrait et confier tout ou partie de l’animation d’une séquence à un participant qui a de l’expérience ;

C’est principalement cette capacité à improviser qui fait l’intérêt des formations présentielles, être capable de puiser dans l’ensemble des connaissances et de l’expérience du formateur pour composer la formation la plus efficace à chaque session.

Improviser ça se prépare !

Bien souvent l’improvisation est utilisée pour décrire une situation mal préparée, bricolée, dont le déroulement est erratique et confus. C’est pourtant tout l’inverse !

Les randonneurs de montagne savent bien qu’improviser un petit détour ne peut se faire qu’avec une bonne connaissance de la topologie du parcours emprunté.

Pour être en mesure d’improviser pendant une formation, le formateur doit prendre connaissance des contextes personnels des participants, de leur niveau initial, de leurs attentes, de leur culture. Il doit ensuite s’en inspirer pour imaginer plusieurs scénarios de déroulement possible, plusieurs variantes d’activités pédagogiques, et bien sûr se préparer à les animer.

Pas d’improvisation sans expérience

Il est difficile d’improviser sans avoir une grande aisance dans ces 3 domaines :

  • l’animation de groupe de travail ;
  • le ou les sujets traités par la formation ;
  • la pédagogie.

C’est cette aisance dans ces 3 domaines qui va permettre au formateur et aux participants d’être dans un « flow » qui portera la formation au sommet de la pédagogie

 

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