La technologie a toujours fasciné la formation (même si l’inverse n’est pas vrai). Et parmi celles qui vont bientôt débarquer, les différentes formes de réalités (virtuelle, augmentée, à 360 °) commencent à pointer le bout de leur casque. Relativement confidentielles pour l’instant, les expériences de ces réalités en formation sont réellement prometteuses. Petit tour à 360 de ces technologies.

 

RV (réalité virtuelle), RA (réalité augmenté), 360°, qu’est-ce que c’est ?

Avant de les détailler, l’approche globale de toutes ces technologies, est de proposer à l’utilisateur une représentation crédible d’un monde et de lui permettre d’y être immergé, de le ressentir et d’interagir avec. Ce monde peut être totalement virtuel, réel, ou un mixe des deux. C’est la notion de sensation et d’immersion qui change tout. Regarder un film ou un jeu vidéo et être dans le film ou le jeu, ce n’est pas du tout la même expérience. Quand on est devant son écran et qu’on tourne la tête vers le haut, c’est son plafond qu’on voit. La promesse des nouvelles réalités, c’est de permettre de rester dans le monde virtuel, quel que soit le mouvement des yeux, de la tête, du corps. Et cela change tout, car vous n’êtes plus un simple spectateur qui observe ce monde de l’extérieur, mais vous devenez un des éléments de ce monde.

Pour avoir une idée de l’expérience, voilà ce que propose Ikea pour visiter ses cuisines en réalité virtuelle. Et pour rester suédois, voilà (toujours chez Ikea) un exemple de réalité augmentée. Pour finir, une petite visite à 360 ° (à regarder avec Google Chrome).

Même si depuis 30 ans déjà, il est possible d’expérimenter la réalité virtuelle au Futuroscope ou à Disneyland, ces dernières années, tout s’est accéléré. Et les moyens déployés pour faire progresser et démocratiser ces technologies sont colossaux. L’acquisition de la prometteuse technologie Oculus par Facebook pour 2 milliards de $ n’est qu’une toute petite partie de la grande bataille qui est en train de se jouer : Microsoft avec Hololens dans le domaine de la réalité virtuelle, Google avec ses nombreux projets VR et plus particulièrement Daydream, ou plus discrètement Apple qui comme à son habitude ne laisse rien fuiter de ses projets, mais qui prépare activement son arrivée sur ce marché. Il est fort à parier que si le Smartphone a bouleversé notre quotidien, les réalités virtuelles, augmentées ou 360 vont ouvrir les portes d’autres mondes.

Pour quoi faire en formation ?

Former, c’est enrichir ses connaissances, se préparer, s’entraîner pour développer de nouvelles compétences. Dans la palette des voies possibles, nous avons la transmission orale et mammifère, l’observation et l’entraînement en situation réelle, et depuis les années 2000, la formation dématérialisée à distance. Il se pourrait bien que dans un avenir proche, les nouvelles réalités viennent enrichir ces modalités de formation.

Immersion des dans environnements simulés

Déjà popularisées par certains Serious Game, les simulations dans des environnements 3D prennent une dimension réellement immersive avec l’usage d’équipements dédiés à la réalité virtuelle. Il est alors possible d’être réellement plongé dans des simulations interactives où les apprenants peuvent agir, ressentir et expérimenter des activités proches du réel.

GRTgaz par exemple, forme ses salariés au transport du gaz en situations quasi réelles, en toute sécurité.

Augmentation du réel par des compléments pédagogiques

Survoler une machine avec son Smartphone pour en découvrir les composants intérieurs, identifier les zones à risques dans un bâtiment, obtenir les caractéristiques détaillées d’un produit en le pointant simplement avec son téléphone, voilà tout ce qu’il est possible d’imager avec la réalité augmentée. Renault par exemple, forme ses techniciens à la réparation des batteries des véhicules électriques.

Exploration à 360 °

Les puristes diront que la photo ou la vidéo à 360 n’est pas une vraie expérience de réalité virtuelle. Certes, mais elle est très abordable et plutôt performante. Car elle permet d’agir a posteriori de la prise de vue sur l’observation du lieu ou de l’événement filmé. Comme cette visite virtuelle par exemple.

 

Comment faire ?

Pour l’instant, l’utilisation de ces technologies s’accompagne de l’utilisation d’un matériel approprié. Le premier de tous, nous le possédons déjà, il s’agit de nos Smartphones. Ils sont en effet capables de produire les images binoculaires nécessaires à la perception en 3D des mondes virtuels. Ils ont la caméra et la puissance de calcul nécessaires pour l’ajout de contenus à la prise de vue réelle. En leur octroyant un simple mini-clip homido ou bien un casque dans lequel on glisse le Smartphone comme le Gear de Samsung, ou encore plus simplement un Cardboard de Google, on a un équipement tout à fait capable de démarrer dans la réalité virtuelle.

Concernant la réalité augmentée, là encore, un Smartphone est suffisant, mais pour une expérience totalement immersive, Microsoft montre la voie avec son casque Hololens, tandis que Sony et Google réfléchissent à un équipement beaucoup plus discret avec des lentilles de contact intelligentes.

Car ne nous le cachons pas, s’équiper d’un lourd casque sur les yeux ne permet pas une longue expérience, ou bien se harnacher avec un équipement de « seulement » 3,6 kg n’est pas encore très attirant. Cependant, pour ceux qui ont déjà vécu une expérience de réalité virtuelle ou augmentée, ce petit sacrifice physique est largement récompensé par la fascinante sensation qu’elle procure.

Nettement plus accessible, la vidéo à 360 ° est déjà présente dans Facebook, YouTube ou Periscope. Là encore, votre Smartphone peut faire l’affaire, ou bien avec des caméras à 360 ° comme la Keymission, la Gear 360, ou la Giroptic iO.

Reste ensuite à produire des contenus en réalité virtuelle, augmentée ou 360. Actuellement, beaucoup des productions sont faites sur mesure avec du développement pur, mais des outils dédiés commencent à apparaître, comme le prometteur Sphere, ou bien Uptale.

À n’en pas douter, le meilleur est à venir.

 

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