« Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé, et pratiquez une activité physique régulière. » Cette petite mention, on la connait bien. Elle est martelée par toutes les publicités pour les chips, les cacahuètes, les crèmes glacées… Bien sûr, on n’en achète pas :) Pareil pour les burgers, les tartiflettes et les Merveilleux, nous savons y résister…

Et pour la formation, savons-nous distinguer et privilégier celles qui sont bonnes pour nous et les bons comportements ? A quand le YUKA de la formation ?

 

C’est quoi une « bonne » formation ?

Une bonne formation pour tout le monde n’existe pas, nous sommes tous différents dans nos préférences et nos stratégies d’apprentissage. Il est tout de même possible de lister ce qui prédispose une formation à être efficiente. Et tout se joue au moment de sa conception.

La bonne approche consiste à réfléchir et définir « cette formation est faite pour… » plutôt que « cette formation est faite de… ». Toute la différence est là. Une formation qui serait conçue uniquement en listant les thèmes qui y seront abordés aboutira souvent à une formation magistrale et théorique, dont les objectifs finaux seront difficilement identifiables et dont l’utilité sera faible. À l’inverse, une formation dont les objectifs opérationnels seront à la base de sa structuration, de ses contenus, de ses stratégies pédagogiques et de ses activités sera perçue comme plus concrète, plus en lien avec sa mise en pratique.

Une bonne formation a également comme caractéristiques principales :

  • des contenus sélectionnés par pertinence par rapport aux objectifs ;
  • une progression pédagogique sans rupture ;
  • des activités variées et justifiées ;
  • une prise en compte des principes neuropédagogiques ;
  • une réalisation soignée sans sophistication inutile ;
  • un accompagnement intégré à ses activités.

Essayer de faire bien n’est pas suffisant, encore faut-il ne pas faire d’erreurs, et elles sont nombreuses…

 

Et une « mauvaise » ?

La liste des erreurs à ne pas commettre pourrait être longue. Concentrons-nous sur les principales (et malheureusement les plus courantes).

Une mauvaise formation est celle qui :

  • est monolithique et non granularisée ;
  • n’a pas de prérequis clairement définis ;
  • ne fait pas de distinction entre l’obligation et le facultatif ;
  • est infobèse et confond achèvement et exhaustivité ;
  • est linéaire et ne permet pas de papillonner ;
  • ne propose que quelques activités répétitives ;
  • comporte des séquences trop longues et sans pauses ;
  • ne comporte pas d’évaluation ;
  • ne récompense que le résultat et pas l’effort ;
  • n’est jamais évaluée ;
  • n’est pas actualisée.

Bien sûr, cette description est une œuvre de pure fiction. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des formations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite et involontaire. :)

 

Comment faire le tri ?

L’évaluation de la performance de la formation (le ROI ou le ROE) n’est pas encore courante. Il est donc difficile d’en choisir une en fonction de ses résultats opérationnels.

Cependant, quelques bonnes attitudes peuvent éviter les déceptions :

  • consulter les avis (quand ils sont accessibles) ;
  • éviter les offres alléchantes : « devenez expert de… en 2 h » ;
  • ne pas hésiter à s’intéresser aux offres gratuites comme les MOOC ;

Et comme pour tout, faire confiance à son intuition.

 

« Elle est bonne ma formation, elle est bonne ! » — Marie-Thérèse Ordonez

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