On aura beau souligner l’essor des besoins de #formation en France et dans la francophonie, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un #MOOC diffusé en français ne peut atteindre l’audience d’un MOOC diffusé en anglais si celui-ci est diffusé sur une plate-forme qui disposant d’une large audience anglophone. C’est une simple question de nombre d’internautes anglophones et de nombre d’internautes francophones.

Les thématiques d’un MOOC sont vraisemblablement davantage choisies en fonction des disponibilités et de la motivation d’un ou plusieurs enseignants qu’en fonction d’une analyse des besoins de formation des internautes, besoin auquel il s’agirait de répondre. On peut s’inquiéter du fait que nombre de MOOC se situent dans un entre-deux, partageant trop des caractéristiques d’une formation académique sur le fond comme sur la forme pour mobiliser un public d’internautes adultes engagés dans la vie professionnelle, tout en ayant été trop adaptés à un public d’internautes pour pouvoir être intégrés au sein d’une maquette pédagogique

Les difficultés à syndiquer ressources et formations au service d’une plus grande mutualisation du fonctionnement de l’enseignement supérieur ne sont pas nouvelles. Des auteurs de renom se sont déjà penchés sur la question au travers de leurs réflexions sur la formation à distance ou sur les ressources éducatives libres, et cette invitation à la mutualisation des ressources des systèmes de formation date en France de près d’un demi-siècle (Schwartz, l’Education Demain, 1973).
La réflexion sur les questions d’hybridation a vraisemblablement été relancée par l’essor des MOOC et l’époque est sans doute propice à la mise en œuvre d’expérimentations ambitieuses, mais les travaux académiques n’ont jusqu’à présent que peu contribuer à faire avancer la réflexion sur le sujet. A l’image de ma thèse, les recherches se sont concentrées jusqu’à présent sur le public des MOOC, sur leurs comportements observables, sur leurs motivations, sur leurs intentions.

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