La plateforme publique de Mooc, ne peut plus se contenter des dotations publiques et des cotisations de ses établissements membres. Dans un rapport sur le développement des #Mooc, rendu public le 4 février 2016, France Stratégie propose d’aller vers la certification payante.

L’objectif du Commissariat général à la stratégie et à la prospective est de rendre la plateforme FUN plus ouverte aux nouveaux usages, “en particulier la monétisation et la certification”.

LA CERTIFICATION PAYANTE EN GESTATION DEPUIS 2013

L’idée de faire payer les certifications, comme Coursera,l’entreprise américaine (à but lucratif) et ses “verified certificates”,n’est pas nouvelle.

“Dès 2013, dans les statuts du GIP qui pilote aujourd’hui la plateforme française, il était écrit que nous devions chercher à développer nos ressources propres en dehors des cotisations des membres”, précise Catherine Mongenet, directrice du GIP FUN-Mooc.

UN OUTIL DU SOFT POWER

France Stratégie propose également de créer une “plateforme européenne” commune.”L’offre de Mooc issue d’établissements européens est très éparpillée et les plateformes européennes restent avant tout nationales. Le marché des Mooc, ces puissants objets de soft power des établissements, reste largement dominé par les Américains.

En août 2014, “un Mooc sur quatre seulement provenait d’une institution européenne”, souligne le rapport. En France, la différence est encore plus significative : “seulement 3% des universités mettent en ligne des cours, contre 80% des universités aux États-Unis.”

Les quatre propositions par France Stratégie :
  • Diversifier le modèle économique de la plateforme FUN : pérenniser le soutien de l’État, tout en développant les modes de monétisation des Mooc et miser sur le marché de la formation continue.
  • Développer la certification et la personnalisation de l’offre : développer les modes d’enseignements mixtes et créer une offre plus flexible et plus personnalisée.
  • Miser sur l’innovation pédagogique par le numérique : faire des Mooc des vecteurs d’innovation pédagogique et expérimenter les usages du big data pour améliorer la pédagogie.
  • Promouvoir l’enseignement supérieur français : cibler l’espace francophone et envisager une plateforme européenne commune.

 

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