Depuis 2012, le débat public sur les questions d’éducation dans le supérieur a été capté par un buzz phénoménal qui a fini par persuader tous les décideurs et le public qu’une innovation radicale bouleversait le paysage éducatif mondial, les MOOC, c’est-à-dire ces enseignements en ligne offerts par des sociétés privées issues d’universités réputées comme Stanford ( Coursera et Udacity) capables d’attirer 150000 étudiants (le cours de S. Thrun fondateur de Udacity). Il fallait donc suivre, rattraper notre retard, comme toujours et dès lors copier en Europe ce qui existait aux USA sous peine de vie ou de mort. Mais voilà que, comme toujours dans les buzz qui vendent l’innovation avant de l’avoir créée, tout se retourne et les études, notamment celles de Penn University, se diffusent qui montrent les taux d’abandon très élevés (4 % des inscrits vont au bout en moyenne) et qui montrent même que les étudiants retiennent moins bien qu’en présentiel. De plus, les publics captés par ces cours sont à plus de 60 % (et cela est confirmé par les premiers chiffres de la plate-forme FUN en France) des personnes titulaires d’un master ou plus, ce qui relativise singulièrement le terme massif et ouvert que l’on mettait en avant.

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