De “l’effet Mozart’ Ă  la croyance que l’on n’utilise que 10% de son cerveau, les neuro mythes sont partout et particulièrement dans l’enseignement. Philosophe de #formation mais chargĂ©e de mission Ă  La main Ă  la pâte et membre associĂ©e Ă  l’Institut Nicod, #Elena Pasquinelli nous invite Ă  dĂ©couvrir les neuro mythes et Ă  les comprendre pour mieux les combattre. Un combat devenu nĂ©cessaire parce qu’ils justifient de façon banale le maintien de prĂ©jugĂ©s et qu’ils empĂŞchent du coup l’Ecole de tirer parti des avancĂ©es scientifiques.

C’est un peu comme quand on dit qu’il faut stimuler le cerveau droit plutĂ´t que le gauche parce que le droit a Ă©tĂ© abandonnĂ© par #l’Ă©ducation alors que c’est “le cerveau de la crĂ©ativitĂ©”. Dans ce genre d’affirmation, il y a toujours une bonne intention. Celle de dire que l’on a oubliĂ© certains aspects de nos enfants qui sont importants come la crĂ©ativitĂ©, la capacitĂ© Ă  raisonner, Ă  dĂ©couvrir et qu’il faut les travailler Ă  l’Ă©cole. Ce qui m’embĂŞte dans ces affirmations c’est qu’elles transforment des considĂ©ration Ă©ducatives en affirmations sur le cerveau.
 C’est le problème des mythes. Par exemple l’idĂ©e qu’on n’utilise que 10% de son cerveau n’a aucun rapport avec les dĂ©couvertes scientifiques. Les Ă©tudes sur les pathologies du cerveau montrent qu’on l’utilise tout entier. D’autres mythes puisent dans des recherches anciennes en partie mises Ă  jour ou mal comprises. Par exemple, le mythe des 3 premières annĂ©es dĂ©terminantes pour beaucoup d’#apprentissage est archi fausse. Mais elle puise dans les  recherches sur certaines pĂ©riodes de sensibilitĂ© majeure pour certains apprentissages basiques comme la vision. C’est vrai qu’il faut que le jeune chat soit exposĂ© a de la lumière tĂ´t pour que la vision binoculaire se dĂ©veloppe correctement. Mais Ă©tendre cette idĂ©e de limite rigide d’apprentissage aux autres fonctions c’est risquĂ©. Car on sait qu’on peut apprendre a lire toute la vie par exemple. C’est plus facile Ă  certaines pĂ©riodes pour plusieurs raisons dont la disponibilitĂ© quand on est enfant. Quand on est adulte la sociĂ©tĂ© nous demande de travailler. Le cerveau de l’enfant est en dĂ©veloppement et donc plus plastique. Mais on peut apprendre plus tard si nĂ©cessaire.

#Interview passionnant d’Elena Pasquinelli sur les mythes que nous trainons sur le cerveau.  Et des impacts sur l’#Ă©ducation.

RepĂ©rĂ© depuis Mon cerveau, ce hĂ©ros… et ses mythes

Partagez cet article