L’essor des MOOC a été caractérisé par un accroissement considérable de l’investissement des établissements d’enseignement supérieur dans la conception et la diffusion de ressources pédagogiques en général et de vidéos pédagogiques en particulier. L’évolution qualitative et quantitative de l’offre qu’a permise l’essor des #MOOC marque-t-il pour autant un tournant dans l’histoire de l’Open Education ? Dans l’article d’aujourd’hui, j’aimerais revenir succinctement sur les tenants et les aboutissants de l’essor de l’offre au regard de l’hybridation des MOOC avec les systèmes de formation.

L’évolution est qualitative dans la mesure où les ressources produites dans le cadre de la conception de MOOC sont en général davantage pensées pour un usage en ligne que celles des Open Coursewares (OCW), crées le plus souvent pour un usage en présentiel. Elle est ensuite quantitative ; sur la seule plate-forme FUN, ce sont plusieurs milliers de vidéos qui ont été produites pour des MOOC sur la période 2014/2015. Cette croissance de l’offre intervient au moment même où les OCW semblent rencontrer des difficultés de financement. L’engouement suscité par les MOOC a probablement contribué à un renouveau de l’offre de ressources pédagogiques en ligne, mais il reste à déterminer si cette évolution constitue une rupture nette sur le plan quantitatif.

Mais il ne faut pas se cantonner à la question du nombre de ressources; il y a aussi celle de l’accessibilité. A l’exception des équipes pédagogiques qui relancent le projet de manière périodique ou qui adoptent le modèle asynchrone, les MOOC ne sont plus du tout accessibles passé un certain délai. Dans ce dernier cas et contrairement aux OCW qui n’ont en théorie pas de date de clôture, les ressources du cours finissent par ne plus être accessibles via la plate-forme une fois les inscriptions terminées
Certaines équipes préfèrent clore définitivement l’accès aux ressources du cours alors même que des alternatives sont possibles. Il serait d’ailleurs intéressant aussi de chercher à déterminer pourquoi elles choisissent des licences propriétaires en lieu et place de licences de libre diffusion. N’oublions pas en effet que c’est le type de licence choisie qui détermine les usages que l’on peut faire du cours au sein du système de #formation, en particulier dans le cas de l’hybridation.

PS : la fin de la thèse approche, plus que quatre semaines pour rendre le manuscrit ! (et non je ne procrastine pas en faisant des billets de blog, je ne fais que recycler des conclusions alternatives :-) )

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