Actuellement testés en Normandie, les open badges permettent à un candidat de mettre en valeur ce qui n’apparaît pas normalement sur un CV, afin que le recruteur puisse avoir accès à l’ensemble des compétences.

Initiés et développés, il y a quelques années, par les fondations Mozilla et McArthur, les open badges arrivent enfin en France. Ce sont des images numériques consultables en ligne – sous forme de “blasons”- contenant des métadonnées sur une compétence spécifique acquise par un individu. Connaissant actuellement un essor important dans le monde, ils ont l’avantage de mettre en valeur les apprentissages informels. Regroupés sous forme de portefeuilles numériques personnels, ces badges 2.0 mettent ainsi à la disposition du recruteur une série d’informations qui vont lui permettre de dresser le portrait d’un candidat en profondeur, sans le limiter à ses seuls diplômes. Aussi, chaque badge de compétence est certifié par l’organisme dans lequel il a été acquis et contient d’ailleurs, en son sein, les preuves qui l’attestent. Les apprentissages ainsi mis en valeur peuvent aussi bien concerner l’expérience – en témoignant de la participation à un projet – que le savoir – en validant l’acquisition d’une connaissance, ou le savoir-faire et le savoir-être, au travers de compétences spécifiques, les soft skills, habituellement absentes d’un CV classique. Programme pionnier en France, “Badgeons la Normandie” rencontre déjà de très bons résultats avec plusieurs milliers de personnes qui ont adopté cette innovation et la participation de l’Université de Caen et de l’association Fermes d’Avenir. À l’heure où l’IA semble redistribuer les cartes et changer les règles en terme de recrutement, ces badges ouvrent peut être la voie à un recrutement plus ouvert et inclusif. D’autant que, les esprits les plus créatifs seront certainement les plus demandés demain.

Rédigé par Arnaud Pagès

 

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