La réflexivité de l’apprenant est au cœur de la formation en situation de travail comme l’indique le projet de décret sur l’organisation des AFEST.
« Les phases réflexives ont pour objet d’utiliser à des fins pédagogiques les enseignements tirés de la situation de travail. Elles doivent permettre d’observer et d’analyser les écarts entre les attendus, les réalisations et les acquis de chaque mise en situation dans l’objectif de consolider et d’expliciter les apprentissages. Ces phases sont distinctes des mises en situation de travail* ».
Ce qu’est la réflexivité !
Il est très explicitement rappelé par l’ensemble des experts et intervenants présents au séminaire que les situations professionnelles ne sont pas « apprenantes » en elles-mêmes : une séquence réflexive doit permettre à l’apprenant de comprendre ce qui sous-tend son action :
- Comment il s’y prend pour réaliser son travail, sa production, sa prestation… ?
- Quels sont les choix, arbitrages, décisions qu’il prend dans son travail ?
- Pourquoi prend-t-il ces choix, arbitrages et décisions ?
Ce que n’est pas la réflexivité…
L’accompagnement à l’analyse réflexive ne doit pas être confondu avec l’évaluation de la performance :
- la réflexivité ne consiste pas à évaluer le travail qu’a réalisé le salarié (atteinte d’objectifs quantitatifs ou qualitatifs).
- l’analyse réflexive ne se résume pas non plus à des séances de consignes, briefing ou débriefing de l’apprenant : il faut mettre en œuvre des techniques ou activités pédagogiques de nature à favoriser une réelle réflexivité chez l’apprenant, comme nous le décrivons juste après.
- enfin la réflexivité ne se limite pas non plus à décrire le travail réalisé : l’apprenant doit être capable d’analyser comment il a agi et pourquoi il a agi de telle ou telle manière. Raconter une expérience ne constitue pas à proprement parler une séquence réflexive.