L’association Société pour une organisation apprenante (SOL France) a mené durant dix-huit mois une étude sur l’apprenance collective dans les organisations. Trente-deux directeurs des ressources humaines, coachs, étudiants, chercheurs, passionnés d’apprenance, y ont travaillé. Trente-neuf entreprises, quinze administrations, et six associations ont été analysées. Trente-quatre dirigeants/managers opérationnels/chefs de projets, treize managers en charge de l’innovation/amélioration de la qualité, onze DRH et responsables formation et trois opérationnels ont répondu aux questions. Le 9 mars, dans le cadre du « voyage apprenant » en ligne « Great place to learn », les résultats de cette recherche ont été présentés par Denis Cristol, chercheur en science de l’éducation à l’université de Nanterre, qui a été le facilitateur/encadrant de cette étude.
Faire face à la crise
« Les collectifs se saisissent davantage du besoin d’apprendre ensemble, pour faire corps face à une crise, ne pas rester seul, aller plus vite, rompre une situation de compétition ou de stress, explique Denis Cristol. La crise a été un accélérateur de l’apprenance collective, mais l’imagination et les idéaux sont aussi des moteurs de l’apprenance collective, dans la mesure où ils poussent à faire des choses nouvelles, et à voir le monde tel qu’il pourrait être. ».
Résilience et transformation
Selon l’étude, l’apprenance collective produit des effets. « Elle renforce la résilience des organisations frappées par le contexte des crises, au premier chef desquelles, la crise sanitaire. La résilience consiste à trouver des ressources dans le collectif au-delà de la capacité individuelle à faire face », précise Denis Cristol.
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