Comment définir l’engagement en formation, et quels en sont les bénéfices pédagogiques ?

L’engagement apprenant est synonyme d’efficacité pédagogique. Il permet un apprentissage en profondeur et de qualité. Les apprenants engagés sont plus opérationnels et retiennent mieux les contenus.

Quels sont les moteurs de l’engagement de l’apprenant dans la formation ?

Plusieurs éléments entrent en jeu. On peut mentionner :

  • Le contenu lui-même, bien sûr, doit être intéressant, à jour et pertinent.
  • L’interactivité doit être au rendez-vous. L’apprenant doit avoir un rôle à jouer, qui peut aller de simplement devoir cliquer pour changer de tableau jusqu’à répondre à des questions, voire à travailler en petits ateliers.
  • Le parcours doit être le plus personnalisé, le plus adapté possible, du point de vue du contenu, des modalités, du rythme, de la durée des sessions. La nouvelle génération, en particulier, réagit mieux à des petites doses de formation : on dépasse rarement 20 minutes. Ce qui amène les créateurs de contenu à être beaucoup plus efficaces et savoir synthétiser les contenus.
  • La multimodalité est un autre levier: il faut diversifier les approches pédagogiques, en alternant questions, quiz, mises en situation, vidéos, images, jeux…
  • L’apprenant doit pouvoir se positionner dans le déroulement de la formation, c’est-à-dire suivre son degré d’avancement dans le processus. Il est important de le valoriser, de le tester, de lui montrer qu’il est en train de progresser.
  • La mise en situation est un vecteur efficace. L’apprentissage est plus engageant si le contenu est décliné dans le contexte de l’entreprise.

Comment mesurer l’engagement des apprenants ?

Ce n’est pas facile. Pour certains, le simple fait de finir la formation témoigne de l’engagement de l’apprenant ; mais ce n’est pas du tout notre opinion. Les notes aux évaluations, en revanche, donnent bien une indication sur le degré d’implication dans la formation. Ce qu’on ne fait pas assez, c’est l’évaluation à froid, c’est-à-dire le fait de reposer les questions deux ou trois mois plus tard. Dans l’idéal, il faudrait que le manager évalue l’impact de la formation sur l’efficacité des collaborateurs. Mais les entreprises ne sont pas organisées pour faire ce suivi. Et quand un prestataire externe produit le contenu, sa mission s’arrête souvent lorsque la formation est en ligne.

Quel est l’avenir du digital learning dans l’entreprise aujourd’hui ?

Nous n’en sommes encore qu’au tout début. D’abord parce qu’en  France, nous commençons seulement à rattraper notre retard sur le reste de l’Europe. Ensuite parce que l’évolution des compétences et des métiers est si rapide, les besoins de reconversion, de mobilité interne et externe augmentent si vite, que les entreprises vont devoir former de plus en plus de collaborateurs de plus en plus souvent. Le présentiel n’est plus la réponse la mieux adaptée. Le digital learning va s’imposer de plus en plus comme le socle de la formation.

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