la conférence de Catherine Vidal, neurobiologiste et auteure de nombreux ouvrages sur les relations entre neurosciences et genre. Elle dirige une collection, Égale à Égal publiée chez Belin, qui s’intéresse aux questions d’égalité entre les femmes et les hommes « pour faire le ménage des idées reçues« .

Expliquez les démarches scientifiques avec humour, combattre les mauvaises images avec de bonnes, ne pas jargonner, voilà ce qui peut permettre au public de mieux comprendre les messages et de réfuter les préjugés » selon la scientifique.

Alors, nature ou culture ? La seule capacité innée à la naissance selon elle serait la capacité de câblage des neurones (seulement 10% de connectés), c’est l’inné, alors que la réalisation effective du câblage (les 90% restant) s’établit en fonction des expériences, de l’#apprentissage, de l’environnement, c’est l’acquis. Les deux sont indissociables.

C’est l’expérience vécue qui guide le développement neurologique, psychologique et comportemental. C’est la construction de l’identité de genre. Les différences observées dans les comportements des filles et des garçons seraient donc le reflet d’un apprentissage social, le reflet de ce que la société attend des femmes et des hommes à un moment donné, dans une culture donnée. Ce sont la persistance de l’idéologie d’un déterminisme biologique et les différentiations entre les sexes qui constituent les butoirs à une véritable égalité. Seul une communication éthique forte des neurobiologistes sur ces neuromythes permettrait une clarification scientifique sur ces questions…

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