En 1999, le premier volet de la trilogie Matrix (des frères Wachowski) illustrait le concept d’une façon qui allait marquer les esprits : via une prise branchée à la base de son crâne, Keanu Reeves apprenait la pratique du kung-fu en quelques secondes, évitant une démarche longue et fastidieuse (mais enrichissante), au profit d’une #méthode “pousse-bouton”.

Apprendre… ou plus la peine ?

“Le procédé décrit dans Matrix ne me semble pas du tout théoriquement impossible”, confie Giulio Ruffini, Président de Neuroelectrics, entreprise spécialisée depuis 2011 dans la neuro-stimulation électrique. “Je crois qu’il sera un jour possible d’introduire rapidement et directement des souvenirs dans un cerveau humain. Selon le modèle actuel, la mémoire est stockée via des schémas de connexions synaptiques des neurones. Il semble possible en principe de modifier ces schémas ou de remplacer des ensembles de neurones par des moyens artificiels, si l’on est capable de développer des interfaces appropriées ”, avance-t-il.

Tuner son cerveau, c’est déjà possible

La prophétie paraît très lointaine aujourd’hui. Pourtant, plusieurs pistes semblent pointer dans cette direction.

Même pour le grand public, la possibilité d’agir sur le cerveau – autrement qu’avec des médicaments et psychotropes – est de plus en plus ouverte aujourd’hui.

Chirurgie de la mémoire

La possibilité d’agir directement sur le cerveau (et sur les fonctions cognitives) est donc une réalité, et bien d’autres voies sont explorées.

En 2013 aux États-Unis, deux études montraient la possibilité de manipuler les souvenirs chez les souris et les rats. Dans les deux cas, les animaux réagissaient à des sons ou à des lieux comme s’ils les avaient entendu ou visité auparavant, adaptant leur comportement à des “faux souvenirs”, artificiellement introduits dans leur cerveau.

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