25 grandes entreprises réunies dans la communauté formation & apprentissage d’Entreprise & Personnel avancent six mesures techniques pour mener à son terme la réforme de la formation en cours.
Il ne manque pas grand-chose à la loi de 2014 pour devenir réellement progressiste. Mais il ne lui manque pas non plus grand-chose pour qu’elle fasse perdurer des pratiques devenues inadaptées. Voilà le sentiment partagé par 25 grandes entreprises réunies au sein de la communauté #formation et #apprentissage de l’association Entreprise & Personnel.
- Un contrat unique pour l’alternance
- Des listes de certifications simplifiées
- La fin de l’unité d’heure/stagiaire
- Le parcours de formation redéfini
- Les critères de la qualité définis avec les employeurs
Bernard Masingue, animateur de la communauté formation et apprentissage de l’association Entreprise & personnel : « Il faut créer les conditions de la réussite de la formation»
« Il ressort de ces travaux, que les acteurs de la formation – prescripteurs, formateurs, apprenants, Opca – ont besoin de se mettre au clair sur les définitions d’une action de formation, et ce dans un cadre juridique large, pour prendre en compte toutes les situations. Mais qu’ils ont surtout besoin d’une définition partagée des conditions de la réussite de la formation, sixième piste de travail de cette contribution. Connaître, maîtriser et savoir mettre en œuvre ces conditions est fondamental pour qu’un dispositif de formation – quelles qu’en soient les modalités pédagogiques – satisfasse aux exigences d’une professionnalisation.
Ces conditions sont de deux ordres. Premièrement, la qualité du processus définissant l’organisation pédagogique de l’apprentissage. Cela passe par un cahier des charges en amont de l’action, un contrat avec l’apprenant sur les conditions de cet apprentissage, un accompagnement pédagogique organisé et basé sur la conception et la mise à disposition de ressources diversifiées, une évaluation centrée sur l’efficacité et l’efficience des processus d’apprentissage et, enfin, une reconnaissance. Deuxièmement, la qualité de l’environnement et de l’organisation du travail. Ce qui doit se traduire par un climat de sécurité psychologique, une adaptation des critères de productivité aux impératifs pédagogiques et une culture d’accompagnement par l’implication managériale.
Au final, un cadre juridique large mais structurant et des conditions de réussite formalisées et respectées auraient un impact significatif sur la qualité générale des politiques de formation et en faciliteraient grandement leur évaluation. Ces conditions de réussite permettraient de retirer à l’évaluation des effets de la formation en situation professionnelle sa réputation de serpent de mer. »