L’universitaire Gilles Pinte dénonce dans une tribune au « Monde » l’inefficacité et le coût du système français de #formation professionnelle continue, dont le gouvernement prépare aujourd’hui la énième réforme.

Si la France dépasse les autres pays européens par le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur parmi les 30-34 ans, elle reste très éloignée des objectifs de la stratégie « Europe 2020 »

[stratégie en faveur de la croissance et de l’emploi adoptée en 2010 par l’Union européenne pour les dix ans à venir] qui prévoient que 15 % des adultes suivent une formation supérieure de quatre semaines par an : seuls 6 % des adultes français en âge de travailler sont concernés. La plupart des pays nordiques ont compris depuis la fin des années 1990 que les politiques « actives » de l’emploi, c’est-à-dire celles qui ramènent les chômeurs sur le marché de l’emploi, passent par une formation continue longue de plus de quatre à six mois.

Anomalie financière
Le dernier rapport de la Cour des comptes a mis en évidence le manque de contrôle de ce secteur en France et invite les pouvoirs publics à mener une véritable politique de lutte contre la fraude. Ce constat sur les moyens et l’efficacité de la formation continue n’est pas nouveau. De nombreux rapports depuis les années 1990 ont montré le manque d’efficience du système au regard du budget global de 32 milliards d’euros qui lui sont consacrés….

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