La vue d’un carré de chocolat ou plus généralement d’une sucrerie provoque chez certains l’envie, voire un besoin irrésistible de le consommer. Ce phénomène s’explique, en partie, par l’activation du circuit cérébral de la récompense.

Que se passe-t-il dans notre cerveau, et comment se fait le glissement vers l’addiction ?

Les mécanismes du plaisir

L’activation du circuit de la récompense aboutit à la libération finale de dopamine, le messager chimique du plaisir. Cette libération de dopamine aide à mémoriser le stimulus agréable. C’est ce qui nous amène à répéter un comportement nous procurant du plaisir. On parle de renforcement positif : je mange un carré de chocolat, j’y prends du plaisir, mon cerveau le mémorise. Les fois suivantes, le système de récompense s’active immédiatement à la vue du chocolat, avant même que je ne l’ai mis dans ma bouche. À sa vue, j’ai envie d’en manger à nouveau : je suis « conditionné ».La première fois que nous avons dégusté un carré de chocolat, les régions du cerveau impliquées dans le système de la récompense (il s’agit essentiellement de l’aire tegmentale ventrale et du noyau accumbens) ont été activées. Ce système, que nous partageons avec de nombreux mammifères, a pour objectif de maintenir notre équilibre global, aussi appelé « l’homéostasie ». Il nous pousse à nous livrer aux activités essentielles au bon fonctionnement notre organisme, telle que manger ou dormir.

Si le plaisir correspond à l’expérience de la récompense, l’espérance de cette récompense correspond probablement au désir. Mais nous avons besoin d’aller jusqu’à la satisfaction du plaisir pour que le renforcement positif soit maintenu.

Quand le système s’emballe : du plaisir à l’addiction

Le circuit de la récompense a été découvert dans les années 50 par James Olds, psychologue et neuroscientifique américain, et Peter Milner, neuroscientifique canadien. Les deux chercheurs avaient implanté des électrodes dans le noyau accumbens du cerveau d’un rat. En appuyant sur un levier, le rat pouvait stimuler lui-même la région de son cerveau impliquée dans le circuit de récompense. Résultat : le rat s’auto-stimulait sans arrêt, ne prenant même plus le temps de manger.

Dans un premier temps, ces activités procurent évidemment du plaisir. Mais ensuite, au fur et à mesure de la répétition du comportement, les divers circuits cérébraux impliqués dans ces comportements vont se modifier.

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Repéré depuis https://theconversation.com/du-plaisir-a-laddiction-que-se-passe-t-il-dans-notre-cerveau-148701

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