La culturobesité est un cas particulier de l’infobésité.

Il s’agit de l’explosion, ici aussi, d’une offre pléthorique. Un exemple ? Rien qu’aux États-Unis, il se tourne plus de 500 séries par an. Qui aurait le temps de visionner tous les épisodes de toutes ces séries ? Personne.

Quels liens avec le microlearning et les apprentissages à distance ?

Cette volonté de consommer un volume important de contenus culturels renvoie sans aucun doute à l’obsession contemporaine de la productivité. Toujours plus, toujours plus vite !

Mais quels sont les liens de cette consommation rapide avec le microlearning ?

Comme dans la culturobésité, les étudiants utilisent l’accéléré pour apprendre. Nombreux sont ceux qui visionnent les vidéos des cours en vitesse 1.5 ou 2. Il m’est arrivé d’accélérer les vidéos de certains MOOC. Parce que l’orateur parlait trop lentement. Ou, car il s’agissait d’un sujet que je maîtrisais au moins partiellement : l’apprentissage nécessitait moins de concentration.

Intuitivement, on pourrait croire que l’accélération des débits oraux ou du défilement des images pourrait nuire à la concentration et donc, à l’apprentissage.

Pourtant, les statistiques d’un éditeur de MOOC sont formelles : les étudiants qui obtiennent de meilleurs résultats sont ceux qui visionnent les vidéos à vitesse accélérée, 1.25 ou 1.50.

À ma connaissance, nous ne disposons pas encore de données fiables sur le sujet. Peut-être est-ce là un bon sujet de thèse de psychologie de l’apprentissage. Qu’en pensez-vous ?

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