L’idée de base de l’alignement pédagogique est que plus le niveau d’objectif pédagogique, les types de modalités et techniques pédagogiques et le type d’outils d’évaluation sont alignés (ou si vous préférez plus la cohérence et la “congruence” sont fortes entre ces trois éléments), plus vos séquences pédagogiques seront bien conçues et par conséquent “efficientes”. C’est-à-dire qu’elle permettront à vos apprenants d’atteindre les objectifs pédagogiques, en un minimum de temps d’apprentissage.
Cette idée simple, qui reprend les 3 unités élémentaires de la conception pédagogique – Objectifs pédagogiques – Modalités/techniques pédagogiques – Outils d’évaluation, est d’une portée non négligeable pour les formateurs et enseignants. En effet, il est facile de commettre des erreurs d’alignement pédagogique qui se soldent, dans le meilleur des cas, par une perte de temps en formation et, dans le pire, ni plus ni moins, par un échec de la formation.
Comment appliquer le principe d’alignement pédagogique à la conception d’une formation ?
Tout part du niveau des objectifs pédagogiques
Le premier travail à réaliser est de déterminer le niveau d’objectif pédagogique en fonction de la finalité de la formation. Pour ce faire, on utilise la fameuse taxonomie de Bloom. Cette célèbre classification des niveaux d’acquisition de compétences a été élaborée au milieu des années 1950 et elle fait autorité aujourd’hui encore.
Aligner les modalités et techniques pédagogiques sur le niveau d’objectif
Dans ce deuxième temps, on détermine pour chaque objectif pédagogique, la ou les activités d’apprentissage les mieux appropriées. Autrement dit, ce que feront concrètement les apprenants pour apprendre. Avec le développement de la multi-modalité, nous avons pris l’habitude de distinguer d’une part les modalités et d’autre part les techniques.
Choisir l’outil d’évaluation en fonction du niveau d’objectif
Une fois l’activité d’apprentissage alignée sur le niveau d’objectif, il ne vous reste plus qu’à aligner l’outil d’évaluation. Si vous restez au niveau 1, un “quiz” fera parfaitement l’affaire, si vous passez au niveau 2, un “test de compréhension” ou une “carte mentale” seront mieux adaptés. Si vous visez le niveau 3, la “simulation” devant un évaluateur, l’analyse de production ou encore la “mise en situation professionnelle observée” seront bien plus pertinents.