Les serious games créent de la motivation intrinsèque (inhérente à l’activité elle-même, que l’on fait par pur plaisir) dans une activité qui génère surtout de la motivation extrinsèque (activité que l’on fait par utilité ou nécessité, pour avoir de bonnes notes aux examens par exemple).
Que se passe-t-il dans le cerveau ?
Jouer libère un véritable cocktail neurochimique qui nous pousse à continuer de jouer et qui réagence nos neurones pour faciliter la mémorisation.
- Chaque bonne réponse ou récompense stimule la libération de dopamine, le neurotransmetteur du plaisir et de la récompense.
- Pour la concentration, c’est l’acétylcholine, un autre neurotransmetteur, qui aide à filtrer les distractions pour faciliter la mémorisation.
- Pour le stress provoqué par le compte à rebours ou la question difficile, c’est la noradrénaline, appelée aussi norepinephrine. Elle booste l’éveil et la vigilance, donnant un coup de pouce chimique pour se concentrer.
- Enfin, ce qui nous met de bonne humeur lorsqu’on joue (même si l’on perd, à partir du moment où l’enjeu n’est pas trop important), c’est la sérotonine ! Les émotions positives qu’elle prodigue réduisent l’anxiété liée aux situations d’apprentissage plus traditionnelles (cours ou examens). Un cerveau détendu est plus apte à intégrer de nouvelles informations !
Mais en pratique, apprend-on vraiment en jouant ?
En pratique, apprend-on vraiment en jouant ? C’est la grande question. On manque encore de preuves solides quant à l’efficacité du jeu sur l’acquisition de connaissances. La plupart des études manquent de groupe contrôle et/ou se contentent d’évaluer les changements d’attitude sans évaluer l’impact sur les connaissances