Les initiateurs de #MOOC communiquent fréquemment sur le nombre d’inscrits, bien que souvent ils ne calculent leur taux de complétion que sur les personnes ayant démarré le parcours. Il est vrai que la proportion de non démarreurs est importante et se situe généralement entre un quart et la moitié des inscrits. Ceci constitue la contre partie de la facilité d’inscription à un mooc : gratuité, procédure à un clic, teaser engageant…
Afin d’y voir un peu plus clair sur la diversité des participants à un MOOC, je propose la typologie suivante :
Le non démarreur est une personne qui s’inscrit au MOOC de manière impulsive ou sous la pression d’un tiers mais pour qui l’enjeu de réalisation est faible ou inexistant. Il ne s’estime pas dans l’obligation de réaliser le MOOC et plus la période entre son inscription et le démarrage du MOOC est étendue, plus la probabilité qu’il ne démarre pas s’accroît.
Le velléitaire est une personne qui s’inscrit au MOOC avec l’intention de le compléter mais qui confronté à des résultats moyens ou décevants, à des aléas extérieurs au MOOC, et sans soutien de l’équipe pédagogique abandonne facilement.
Le picoreur est une personne qui s’inscrit au MOOC afin de trouver des réponses à des sujets précis. Il a des objectifs personnels qui ne sont pas en pleine concordance avec l’ensemble des objectifs pédagogiques du MOOC
Le déterminé est une personne qui s’inscrit au MOOC avec l’intention d’obtenir la certification qui représente un enjeu personnel et/ou professionnel. Il est fréquemment un apprenant exerçant son autonomie et se recrute davantage parmi les personnes ayant déjà réaliser d’autres MOOC
La première mission des tuteurs étant d’éviter l’abandon, les concepteurs doivent imaginer les scénarios tutoraux adaptés. Ces derniers ne peuvent donc être rigoureusement identiques pour chacune des catégories et nécessite une réelle ingénierie tutorale s’appuyant sur le scénario pédagogique du MOOC.

 

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