L’appropriation des savoirs est un processus de longue haleine tout au long duquel le rôle de l’enseignant en lui-même se voit parfois limité. Si, comme l’a dit Philippe MEIRIEU : «Il n’est de bonne pédagogie que dans l’éclectisme ; parce que le chemin unique sélectionne toujours ceux qu’il fait réussir.», il apparaît dès lors clair qu’apprendre est une chose et savoir le faire en est une autre.

La créativité comme meilleur mode d’appropriation des savoirs

Nombre d’études comme celle-ci(lien en anglais) l’ont démontré. La réussite des élèves est moins tributaire de leur QI que de facteurs tels que leur motivation et leur volonté d’apprendre.

Rarement associées et pourtant complémentaires, les notions d’apprentissage et de s’avèrent interdépendantes et de plus en plus déterminantes dans l’ car, la mémorisation d’une connaissance, ne se fait pas toujours de manière « naturelle ». Comme le souligne Marco Bertolini dans un article publié sur son blog : «la créativité intervient – ou devrait intervenir – à tous les stades de l’apprentissage». Pour lui, il très important pour chaque apprenant d’élaborer sa propre stratégie d’apprentissage. Une étape apparemment simple qui consiste à se poser un certain nombre de questions (dont les réponses sont l’aboutissement du processus d’apprentissage) telles que : quels sont mes objectifs ? Qu’est-ce que je veux apprendre ? Pourquoi ? Quelles sont les méthodes qui me conviennent bien ? Etc.

Un nouveau rôle pour les enseignants et les formateurs ?

Le rôle de l’enseignant et sa place dans le processus d’enseignement-apprentissage n’a cessé d’évoluer avec les années. Ainsi, l’époque où l’on considérait l’élève comme un tableau vierge sur lequel l’enseignant, «grand maître» et détenteur du savoir, devait inscrire des connaissances est bien révolue.

Aujourd’hui, comme l’a dit RABELAIS «L’enfant n’est plus (ndlr) un vase qu’on remplit, mais un feu qu’on allume.». Le rôle de l’enseignant est désormais «peut-être moins de transmettre les informations que d’apprendre à les appréhender», comme le souligne François Taddéi, dans une interview accordée aujournal électronique du Centre de Recherche et d’Action Pédagogiques paru dans le N°478 de janvier 2010.

Comment intégrer la créativité au processus d’apprentissage ?

«La créativité est souvent associée à l’innovation, que ce soit à l’échelle du système, de l’établissement éducatif ou de l’individu» affirment Olivier Rey et Annie Feyfant dans leur article intitulé Vers une éducation et créativeparu dans la revue de l’Institut français de l’éducation, N° 70 de janvier 2012.

Intégrer la créativité au processus d’apprentissage consiste dès lors à mettre en œuvre des méthodes d’apprentissage invitant l’apprenant à faire preuve d’imagination de manière à stimuler sa créativité. Cela peut passer, par le recours aux activités ludo-éducatives chez les plus jeunes ou à l’humour par exemple qui est lui aussi un facteur de développement personnel chez les adultes.

Limites de l’intégration de la créativité au processus d’apprentissage

L’apprentissage créatif peut parfois se heurter à divers facteurs cependant. Des facteurs d’ordre psychologiques tels la passivité de certains apprenants, «la peur du risque», «le cartésianisme» ou des facteurs d’ordre physiologique aussi. Car, de plus en plus d’études le démontrent : l’alimentation aurait un impact non-négligeable sur le fonctionnement du cerveau.

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