Le blended learning trouve petit à petit sa place dans le paysage de la formation, et permet de concevoir des parcours riches, diversifiés, engageants, souples et personnalisés. Véritable « mashup » de la formation, qu’il soit livré « clé en main » ou bien composé sur mesure par les entreprises, le blended learning semble être le format idéal, encore faut-il le doter d’un fil conducteur capable de donner du sens à ces nouveaux cocktails.


Quand la formation fragmentée a besoin de cohérence

Les formations en salle d’une semaine ont pratiquement disparu, elles ont été raccourcies ou partiellement substituées par de l’e-learning, puis le rapid-learning est apparu, puis les MOOC, les COOC, les SPOC, et maintenant le mobile learning. Nous sommes passés :

La formation blended est devenue mixte, hybride, mais aussi fragmentée et déstructurée.

Encore plus qu’avant, elle doit s’appuyer sur un fil conducteur — ou fil rouge — qui permet aux apprenants d’avoir des repères de progression, de positionnement, de performance.


À chaque forme de blended son fil rouge

Chaque type de parcours blended amène à chercher des stratégies de fil conducteur différentes.

  • Dans le cas simple d’un parcours où présentiel et distanciel se succèdent, le fil conducteur est généralement simplement chronologique, comme le circuit d’un voyage par exemple.
  • Quand le blended inclut des interactions sociales, le fil rouge doit s’appuyer sur une thématique incluant des personnages, afin que chaque participant puisse se projeter dans un des groupes, comme une équipe sportive par exemple.
  • Quand le parcours autorise un ordonnancement libre des contenus et des modalités, le fil rouge ne doit pas introduire de notion de chronologie, mais plutôt d’événement, comme l’édition d’un journal par exemple.

Souvent considéré comme un élément secondaire de la conception pédagogique, le fil conducteur d’un parcours est bien plus structurant qu’il n’y paraît, il permet aux apprenants d’avoir des repères indispensables pour ne pas se sentir perdus ou pas assez guidés.


En amont, un travail d’équipe

Par la nature même d’un parcours blended, ce type de formation conduit à faire travailler ensemble des équipes différentes, qui ne sont pas obligatoirement habituées à se coordonner. Même si la mixité tend aussi à se généraliser chez les ingénieurs et concepteurs pédagogiques, un certain cloisonnement peut subsister entre les équipes en charge du présentiel et celles du distanciel.

Ce besoin de cohérence est encore plus grand quand on assemble des contenus et modalités d’origines différentes. Il en résulte souvent des différences flagrantes au niveau des stratégies pédagogiques, de la tonalité et du traitement des contenus.

Cette notion de fil conducteur n’a pas qu’un avantage pour l’apprenant. Il apporte aussi un excellent prétexte pour obliger les équipes à travailler ensemble, à partager une ingénierie pédagogique globale, à travailler les liaisons et les enchaînements entre chaque modalité.

 

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