Avant toute chose, une culture de l’apprentissage nécessite que l’ensemble de l’entreprise soit mobilisée. C’est une condition sine qua non.

En effet, l’idée n’est pas d’avoir des poches d’excellence disséminées dans l’entreprise, avec des employés en quête d’apprentissage, mobilisés pour contribuer au succès de l’entreprise, alors que d’autres s’en tiennent au strict cadre de leur fonction, se contentant de suivre des cours de temps en temps mais sans être vraiment impliqués dans l’apprentissage ou l’amélioration des résultats de leur société.

Une culture de l’apprentissage, c’est quand chaque employé s’engage à apprendre, pour lui-même, mais aussi pour le bénéfice de son équipe et de l’entreprise dans son ensemble. C’est quand les collaborateurs sont prêts à améliorer leurs méthodes de travail pour améliorer un système, un produit ou un service, ou résoudre d’éventuels problèmes… Il s’agit d’adopter un état d’esprit collectif, où chacun adhère à l’idée de l’apprentissage et du perfectionnement continus.

Culture de l’apprentissage : un concept d’innovation en entreprise aux définitions multiples

Pour commencer, examinons différentes définitions de la culture de l’apprentissage : « Une culture de l’apprentissage est une culture qui favorise l’ouverture d’esprit, la quête autonome de connaissances et un apprentissage partagé axé sur la mission et les objectifs de l’entreprise ». Cette définition, souvent citée, proviendrait du CEB (Corporate Executive Board) avant que celui-ci ne soit racheté par Gartner, cabinet de conseil et de recherche dans le secteur des nouvelles technologies.

Dans un article pour la Society for Human Resource Management, Robert J. Grossman, professeur d’études de gestion aux États-Unis, a proposé une définition similaire : « Une culture de l’apprentissage désigne une communauté de travailleurs à qui l’on inculque un schéma de pensée axé sur le perfectionnement. Les collaborateurs souhaitent non seulement apprendre et mettre en application leurs connaissances pour contribuer à la réussite de l’entreprise, mais ressentent également le besoin de partager leur savoir avec les autres ».

Ces deux définitions reposent sur l’idée d’alimenter l’apprentissage collectif par l’apprentissage individuel : les employés apprennent de manière autonome, grâce et avec les autres, et partagent leurs connaissances au sein de l’entreprise.

C’est cet accent sur l’apprentissage collectif qui intéresse vraiment Nigel Paine, auteur, conférencier et spécialiste de l’apprentissage et de l’encadrement. Selon lui, une culture de l’apprentissage doit être axée sur la résolution des problèmes organisationnels et reposer sur quatre éléments essentiels : l’autonomisation, la confiance, l’implication et l’encadrement. Pour en savoir plus sur ces quatre éléments et la manière dont M. Paine les relie aux cultures de l’apprentissage, consultez le prochain article de cette série, notre entretien avec lui : Établir une culture de l’apprentissage.

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