Quand la réalité virtuelle s’invite en formation — Focus RH

Si le recours à la réalité virtuelle (RV) reste encore balbutiant, Antoine Bernard est convaincu de son énorme potentiel. « L’apprentissage par la pratique et la logique d’essais/erreurs reste le meilleur moyen d’acquérir des compétences », estime le CEO de la startup Edtech Reality Academy, qui a déjà conçu 24 formations en immersive learning. Contenus de plus en plus qualitatifs, casques de plus en plus accessibles financièrement, technologie de plus en plus perfectionnée : tout est réuni pour favoriser l’essor de l’immersive learning. La société de conseil Accenture a, par exemple, acheté 60 000 casques de RV pour faciliter l’appropriation de la culture d’entreprise par ses nouveaux collaborateurs.

Une plus-value pour les compétences comportementales

Du scénario à la post-production, il faut compter entre 12 et 18 mois pour réaliser un programme d’immersive learning. D’où le choix privilégié aujourd’hui par Reality Academy de miser sur des formations sur étagère, proposées directement aux entreprises clientes pour former aux premiers secours ou aux techniques managériales. Le groupe SNCF a, par exemple, proposé à ses 1 200 top managers un programme dédié à la maîtrise du feedback. « La réalité virtuelle offre une immersion dans différents environnements qui vise à tester nos choix et leurs conséquences, indique Antoine Bernard. Elle est donc particulièrement adaptée au développement des soft skills. »

Attention, engagement, feedback et répétition

La démarche s’appuie sur quatre piliers. D’abord, capter l’attention par la dimension immersive et le réalisme ; ensuite, favoriser l’engagement par les interactions avec un directeur de magasin en vidéo et une voix off ; enfin, miser sur le feedback pour accompagner la montée en compétences et personnaliser les parcours de formation. La répétition est, enfin, un atout de cet outil virtuel, qui propose une navigation multi-supports : ordinateur, casque de RV, tablette ou portable.