La digitalisation bouleverse les organismes de formation
Tout cela est juste, mais ne permet pas de prendre des décisions. Après presque 20 ans d’expérimentation, on en est toujours à déployer des plans pour « Le #numérique à l’école », et à encourager les pratiques « innovantes » chez les enseignants. A financer l’achat d’ordinateurs, de tablettes, de smartphones (ah non, celui-ci on veut le bouter hors des collèges). Mais l’organisation de l’école ou du centre de formation, elle, a-t-elle bougé ? Pas beaucoup. Et c’est bien le problème.
Car le numérique a en effet de multiples atouts pour les centres de formation. Amélioration pédagogique, réduction des coûts logistiques, atteinte de nouveaux marchés, adaptation des parcours aux apprenants : tout cela est vrai. Mais au prix d’un changement profond d’organisation, et même de métier pour les formateurs et les organismes de formation.
Penser stratégique
Il est donc temps de penser la digitalisation par le haut. D’établir le diagnostic des pratiques, d’identifier les enjeux de la digitalisation et de construire un plan qui se déploiera sur 2 à 3 ans. C’est ce que nous proposons aux établissements qui nous sollicitent. Certes, l’exercice est très contraint, car les moyens ne sont pas extensibles à l’infini. Mais il est aussi passionnant, pour tous ses participants. A commencer par les formateurs et enseignants, qui ne se retrouvent plus seuls à porter la digitalisation. Pour les administrateurs et managers, qui reprennent la main sur un projet d’établissement. Pour tous, qui décident de la direction à suivre, plutôt que de se laisser assourdir par les sirènes des marchands de technologies et des pouvoirs publics.
Comment la digitalisation s’opère t-elle, dans les organismes de #formation ? Par les enseignants et les formateurs. Le problème, c’est qu’elle est souvent restée à ce niveau. Ce qui est plutôt préoccupant.