Dans la série, IA et outil pédagogique, on parle beaucoup de rédactionnel mais peu de visuel, sauf pour créer des images d’illustrations. Pourtant il y a parfois des outils qui arrivent comme ça, discrètement, mais qui semblent avoir été conçus pile pour les formateurs, les pédagogues et les gens qui passent leur temps à traduire des idées en quelque chose de visible.
Napkin AI, c’est un peu ça : une intelligence artificielle qui transforme nos textes en visuels clairs, schémas, presque comme si elle dessinait ce qu’on avait dans la tête avant qu’on sache comment le dire.
C’est un outil à la fois simple et plutôt malin. On écrit une phrase, un concept, un plan… et Napkin en fait un schéma, une carte, une scène visuelle. Pas un visuel “décoratif” — un visuel explicatif, pensé pour aider à comprendre.
Et pour un formateur, ça change tout car quand on multiplie les ressources et les façons d’apprendre, le cadre de l’individualisation s’élargit d’autant.
Le plaisir de faire voir ce qu’on veut dire
Quand on enseigne, on a tous connu ce moment où on se dit :
“Ah, si je pouvais leur montrer ce que j’ai dans la tête, ils comprendraient tout de suite !”
C’est exactement là que Napkin intervient : Il fait ce pont entre le texte et la pensée visuelle. On tape quelques lignes — une définition, une relation de cause à effet, une chronologie — et l’IA propose un visuel cohérent, souvent surprenant, parfois meilleur que ce qu’on aurait bricolé à la main sur PowerPoint. Et ce n’est pas qu’un gadget esthétique. C’est une aide cognitive. Les apprenants qui “voient” mieux que ce qu’ils “lisent” y trouvent un levier. Ceux qui doivent résumer ou conceptualiser peuvent s’appuyer dessus pour vérifier s’ils ont bien compris.
Avant Napkin, pour expliquer une idée, il fallait imaginer le visuel, trouver un logiciel de dessin ou un modèle PowerPoint, placer les formes, ajuster les flèches, choisir les couleurs et souvent finir par se dire que c’était “à peu près clair”.
Avec Napkin, on écrit d’abord. Le visuel vient ensuite, naturellement, comme une traduction graphique du texte. C’est une approche qui colle parfaitement à la logique de conception pédagogique : partir du sens, pas de la forme. Et comme tout reste éditable, on peut affiner, changer les icônes, ajouter des annotations, bref, travailler comme un pédagogue — pas comme un graphiste, ce que nous ne sommes souvent pas.





