Quatorze ans après sa création dans la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, la validation des acquis de l’expérience (#VAE) va faire l’objet d’une évaluation menée conjointement par trois administrations centrales de l’État sous la double tutelle des ministères de l’Éducation nationale et du Travail. Durant cinq mois, les évaluateurs auront la charge de dresser le bilan de ce dispositif et d’élaborer des pistes d’amélioration.

Conçue par Vincent Merle, alors directeur du cabinet de Nicole Péry, secrétaire d’État à la Formation professionnelle dans le gouvernement Jospin, la VAE avait pour ambition de transcrire, sous forme de diplômes, les expériences acquises par leurs bénéficiaires au cours de leur carrière professionnelle. Durant ses quatorze années d’existence, le dispositif a permis de certifier près de 250 000 personnes, soit un peu plus de 16 000 chaque année, alors que l’objectif initial visait un objectif presque quatre fois supérieur (60 000 par an).

Reconnue pour son efficacité, mais critiquée pour sa complexité qui se traduit, chaque année, par de nombreux abandons de parcours, la VAE fera l’objet d’une évaluation menée conjointement par les services de l’Inspection générale de l’Éducation nationale (IGEN), de l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche (IGAENR) et de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et ce, sous la double houlette de Najat Vallaud-Belkacem et Myriam El Khomri, respectivement en charge des portefeuilles de l’Éducation nationale et du Travail.

Selon le préambule du document, cette mission s’inscrit dans le cadre de “l’ambition forte” du gouvernement “pour une action publique, plus efficace et plus juste”. Au cours de ces cinq mois, les inspecteurs – dont l’évaluation devra faire l’objet de trois réunions présidées par les deux ministres ou la personnalité qualifiée désignée – auront l’occasion de visiter l’ensemble des parties prenantes de la procédure de VAE : services ministériels (DGesco, Depp, DGesip, Inspection générale de l’Éducation nationale, DGEFP), mais aussi branches professionnelles, syndicats de salariés, Copanef (Comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la #formation), qui a engagé une réflexion sur la VAE, Cnefop (Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles ), Pôle emploi, organismes de formation dispensateurs, rectorats (particulièrement ceux qui disposent de services de coordination académique à la VAE), ministères certificateurs (Travail, Affaires sociales, Santé, Défense, Agriculture, Jeunesse et Sports), Régions, Opca et Fongecif.

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