Il est devenu indispensable de parler d’IA(s), pour plein de raisons, des très bonnes et des moins bonnes. La moins bonne, c’est que tout le monde en parle, et que tout le monde veut en être d’une manière ou d’une autre. La meilleure raison, c’est que c’est un fabuleux prétexte pour (re)faire de l’éducation au numérique comme je l’aime et l’appelle de mes vœux. Une éducation politique, populaire, technocritique et émancipatrice. Parce qu’à bien des égards, les IA(s) concentrent toutes les caractéristiques du fait social total qu’est « le » numérique, et en sont une forme d’aboutissement. Un rappel aussi que fondamentalement, l’ordinateur est, et a toujours été, une machine à stocker et calculer des données.
Toujours est-il qu’il est devenu indispensable de parler d’IA quand on fait de l’éducation au numérique. Pour détricoter le vrai du faux, apporter de la nuance, de la complexité, de la critique bien sûr. Pour en faire le sujet de société et de débat qu’il devrait être (en ce sens, je vois d’un très bon oeil l’initiative des Cafés IA, pilotés par le CNNUM). Comme d’autres, j’ai commencé à m’atteler à cet immense sujet, et voici un premier support (en l’occurrence, de conférence/débat) que je voulais vous partager. D’autres viendront, car il y a beaucoup de demandes, pour des publics différents et des formats variés. Le sujet est ardu, car technique, et je ne suis pas encore satisfait de mon travail de vulgarisation sur le sujet. Ce support, comme tous les autres, est en CC BY SA, donc n’hésitez pas à vous l’approprier, m’envoyer vos versions si vous modifiez le contenus, ou vos retours en général. C’est comme ça qu’on progressera collectivement. Je précise aussi que ce support a été fait en partie sur mon temps salarié à l’Agence alpine des territoires (Agate), puisque j’y ai animé deux webinaires sur le sujet de l’IA à destination des collectivités de Savoie.