Les #mooc tutorés, vers une articulation généralisée entre présentielle et en ligne ?
L’un des principaux intérêts de cet ouvrage est que, dans une optique très pragmatique, les auteurs étudient la faisabilité de leur modèle en termes non seulement institutionnels, mais aussi économiques. S’ils identifient des freins possibles au sein des universités9, leur analyse se porte ainsi, surtout, sur le « seuil de rentabilité » à atteindre (MC, p. 54). Le modèle choisi est alors celui d’un cours classique (xMooc) basé sur des vidéos de moins de quinze minutes. Il est entendu que l’enseignant qui apparaît à l’écran s’appuie sur des études de cas et renvoie l’étudiant à une bibliographie10. Le cours devra donc être conceptualisé, filmé, monté, intégré à une plateforme, puis testé, avant d’être diffusé. L’ensemble de ces opérations nécessite au minimum quatre mois de travail. « La construction d’un MOOC est un travail beaucoup plus complexe que la préparation d’un cours classique et cela nécessite une organisation inhabituelle dans l’enseignement, qui se rapproche des projets industriels » (MC, p. 34). Ils insistent alors sur l’importance de réunir des professionnels issus de différents services de l’université : chef de projet, enseignants, informaticiens, opérateurs, monteurs, gestionnaire de communauté (community manager).
Les MOOC sont une synthèse des différentes innovations pédagogiques de la formation à distance des vingt dernières années. C’est en ce sens où les MOOC restent une innovation.
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