Les sont-elles finies, détrônées par les talents dont on nous dit le plus grand bien ? Alors après avoir détrôné les connaissances, les compétences connaîtront-elles le même destin ? Les talents sont-ils le nouveau veau d’or de l’évaluation sociale ?
Le sujet est délicat, il y a quasiment autant de définitions que d’auteurs, autant dire que le chantier est en cours, et que les définitions ne sont pas encore posées.
Alors, que peut-on en conclure ? La connaissance a eu les faveurs du début du siècle : on a même parlé « d’économie de la connaissance », comme le proposait la Stratégie de Lisbonne.
La connaissance suppose un savoir constitué socialement, alors qu’une société de la connaissance est une émanation des technologies de l’information. A savoir constant, la société de la connaissance est la démocratisation de ce savoir. Or, le temps a mis en évidence le fait que la rupture était beaucoup plus forte qu’on ne l’avait imaginé car la transmission change mais la constitution du savoir aussi. Le contenu et le contenant s’inventent en se faisant, on parle de médiologie sociale.
Faute d’un savoir reconnu, il fallait réintroduire la connaissance dans le monde pour percevoir sa réalité opérationnelle. La compétence est une connaissance en œuvre, contextualisée. McClelland parle de performances, de succès du savoir… Faute de pouvoir comprendre le savoir, on en recherche les effets. Et ce n’est pas sans poser d’autres difficultés…

Repéré depuis La fin des compétences ? Par Stéphane Diebold

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