La crise dans laquelle se trouve la #formation en France se manifeste par une reconfiguration des processus et des relations entre les acteurs. Les grandes orientations décidées récemment nous font pressentir une rupture dans les modes de formation, mais aussi dans les finalités dévolues à la formation[1]. La forme que prend un processus est un discours sur le projet, l’intention de celui qui met en place le processus. Qu’est ce que la forme que prend la formation nous dit du projet social auquel on la destine ?

La crise du travail[2] que vit notre pays depuis de trop longues années se matérialise sous différentes formes comme par exemple la crise de l’emploi mais aussi la crise de la formation. La récente réforme de la formation montre à l’évidence le soucis de l’état de réajuster les modalités d’organisation de la formation. Mais le chemin est encore long qui conduira à retrouver l’adéquation entre le travail et les modes de reproduction des compétences au travail que sont supposé produire la formation.

Dans le passage de la société industrielle à la société post industrielle, le travail a changé[4]. Les indicateurs de la crise du travail, conséquence de ce changement, sont nombreux : Le chômage d’inadéquation[5], la crise de la formation, la déqualification des acteurs de l’entreprise, l’incapacité des institutions à promouvoir et instituer une nécessaire formation permanente, l’échec des 35 H, l l’émergence de l’Ubérisation, sont autant d’observables de l’incapacité de la société à changer son modèle de base, son « code source » dirait un informaticien. En même temps chacune des transgressions du modèle sont un discours sur les tentatives intuitives et pratiques des acteurs de trouver des solutions. L’aventure de l’ETPN parle de cette rupture, et semble précurseur de ce nouveau modèle à naitre.

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